Cinq Québécois nous racontent leur expérience en Grand Prix français

Alors que la Série Grand Prix de Triathlon Québec a connu un beau succès samedi dernier avec les athlètes en développement de partout au Québec à Drummondville, cinq des meilleurs triathlètes québécois prenaient part à la première étape du Grand Prix de triathlon pour la recherche sur le cancer (France) présentée à Valence dans le Sud-Est de la France. Sarah-Anne Brault, Alexis Lepage, Xavier Grenier-Talavera, Jérémy Briand et Élisabeth Boutin nous racontent leur expérience et nous parlent de leurs prochains projets de compétition.

Avant tout, il convient d’expliquer sommairement ce qu’est le Grands Prix Français. Cette série comprend cinq courses échelonnées de la mi-juin au début octobre et qui sont disputées sur divers format (sprint, super-sprint à relais). Chacune des seize équipes de la division peuvent aligner cinq coureurs à chaque occasion. Le niveau y est très relevé avec plusieurs des meilleurs athlètes mondiaux présents sur chacune des courses. C’est donc une opportunité unique pour certains athlètes québécois de concourir avec l’élite internationale et de gagner de l’expérience sur un circuit extrêmement relevé et dans une ambiance souvent moins stressante que les courses ITU.

Voici le vidéo résumé de l’étape réalisé par la Fédération Française de Triathlon ainsi que le résumé de la course masculine par Trimes.org et celui de la course féminine par Zeles.org

Sarah-Anne Brault, membre de l’équipe nationale Senior et actuellement 35e au classement mondial

Sarah-Ann Brault (à gauche) et son équipe de Metz Triathlon

Sarah-Ann Brault (à gauche) et son équipe de Metz Triathlon

“2015 est ma deuxième année à courser pour Metz Triathlon et j’avais bien hâte de retourner en France avec mon équipe française. À Valence, étant donné que la course a été transformée en duathlon à la toute dernière minute, on a dû rapidement s’adapter et changer les ordres de départ du relais, ce qui me mettait au premier relais avec Jeanne Lehaire (junior française originaire de Metz). J’ai été très satisfaite de notre performance; on a réussi à passer le relais en deuxième position, avec deux segments de course très solides et un vélo contrôlé. Metz a finit la course en 6ième position en fin de compte. Je les rejoindrai de nouveau pour l’étape à Dunkerque, dans deux semaines. D’ici là, je prévois une grosse charge d’entrainement ici a Vitoria (Espagne) ainsi qu’un triathlon au pays Basque avec la plupart des Wizards.”

Alexis Lepage, membre de l’Équipe nationale développement et 7e aux Championnats du Monde U23 2014 

«Pour ma part, c’était ma première expérience avec une équipe de première Division (D1). Je représentais l’équipe de Montpellier dans le sud-est de la France. Lors du relais, je prenais part au dernier segment de la course soit le 3e relais. J’étais jumelé avec un autre coéquipier et nous devions faire un effort commun pour être bien positionné et ainsi être dans la première moitié des équipes. La compétition s’est bien déroulée pour moi, j’avais de bonnes sensations à la course à pied. Notre équipe a finalement terminé au 7e rang. Il s’agit d’une très belle performance pour notre équipe qui vient tout juste d’intégrer le circuit de première division. Ma prochaine compétition sera une Coupe Continentale à Kiev le 27 juin et par la suite, je serai àHolten aux Pays-Bas le 4 juillet pour une autre Coupe Continentale.»

Alexis Lepage (gauche) et son équipe de Montpellier

Alexis Lepage (gauche) et son équipe de Montpellier

Xavier Grenier-Talavera, membre de l’équipe nationale développement et 9e aux Championnats du Monde Junior 2014 

Xavier Grenier-Talavera (centre) et son équipe de Versailles Triathlon

Xavier Grenier-Talavera (centre) et son équipe de Versailles Triathlon

«Je cours cette année pour l’équipe de Versailles, donc je retrouvais dans mes coéquipiers le Canadien Tyler Mislawchuk, un marocain, un belge ainsi qu’un junior américain. Malgré la déception initiale, j’ai bien aimé le format de la course, qui a été changée en duathlon par crainte de pollution dans l’eau. Je faisais donc le premier relais avec le junior américain, un relais assez important afin de mettre notre deuxième relayeur (Tyler) en bonne position. J’avais de très bonnes jambes, alors je me suis retrouvé à aider mon coéquipier lors de la deuxième course à pied en le poussant par moments. Nous avons donné le relais en 4e position à 15 secondes de la tête, ce qui est très satisfaisant considérant les bons coureurs contre lesquels nous faisions face. J’adore vraiment les Grands Prix Français, car c’est l’esprit d’équipe qui prime, l’atmosphère est relaxe et nous avons la possibilité de courir contre les meilleurs triathlètes au monde dans un contexte moins stressant. Maintenant, je suis en marche pour faire cinq autres compétitions en cinq semaines, dont à Burgas, en Bulgarie, cette fin de semaine, pour terminer à Magog le 25 juillet. »

Jérémy Briand, membre de l’Équipe nationale développement et 11e aux Championnats du Monde Junior 2014

«J’ai pris l’avion de Bilbao le samedi matin pour rejoindre mon équipe à Lyon vers midi. Nous avons fait le trajet en van jusqu’à valence. Ce trajet prenait environ 1h.Une fois à Valence, nous sommes allés reconnaître le site de compétition et nous avons fait une activation en piscine. L’équipe a été très accueillante. Nous sommes allés souper tous ensembles et c’était bien de rencontrer d’autres athlètes de différentes nationalités, différentes cultures qui partagent la même passion.

Il a beaucoup plu durant la nuit, si bien que le matin nous avons appris que la natation avait été annulée et et la course transformée en duathlon. Le coureur français de notre équipe n’a pu se présenter à la course et donc mon équipe a décidé de me placer dans la 3e partie du relais. Pour pallier à l’absence obligatoire du français, le directeur sportif a pris le départ à mes côtés avant de se retirer de la course. Je savais donc dès le départ que j’aurais une pénalité de 1min 30 à purger avant de devoir franchir l’arrivé. Mon équipe était en avant dernière position lorsque je me suis fait donner le relais. Lors du premier segment d’un peu plus de 2k, j’ai tout donné pour rattrappé l’équipe devant moi. J’ai refait le retard de 45 secondes qui me séparait de l’équipe de Toulouse. J’ai commencé le vélo seul et j’ai été rejoint par le même duo avec qui j’ai roulé. J’ai ensuite fait le 2e segment de course à pied seul. J’ai donné tout ce qui me restait avant de prendre mon interminable punition.

C’était une bonne première expérience en D1. C’était agréable de côtoyer les meilleurs athlètes au monde et de voir ce que je pouvais faire contre ceux-ci.»

Élisabeth Boutin, membre de l’Équipe du Québec, vice-championne canadienne junior et 35e aux Championnats du Monde Juniors en 2014.

«Prendre part au Grand Prix Français est une nouveauté pour moi cette année et cela me permet d’aller chercher différentes expériences de compétitions. Je cours avec Tri Sud St Amand Dun 18, une équipe ayant fini parmi les dernières l’an passé, alors l’objectif sera d’apporter le meilleur de moi-même pour essayer de remonter l’équipe dans le classement. Ce fut un bon début à l’étape de Valence qui a cependant dû être changé en duathlon dû aux problèmes sanitaires de l’eau. C’est réellement une belle dynamique et une belle manière de compétitionner contre du calibre de haut niveau. Je serai au départ avec mon équipe pour le 2e Grand Prix à Dunkerque dans 2 semaines. Ensuite, j’envisage faire une Coupe Continentale à Holten le 4 juillet, aux Pays-Bas, puis à Chateauroux en France, le 19 juillet, pour terminer mon séjour en Europe.»

Élisabeth Boutin (deuxième à partir de la gauche) et son équipe de St-Jean

Élisabeth Boutin (deuxième à partir de la gauche) et son équipe de Tri Sud St-Amand Dun 18

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