Avant d’entreprendre le sujet du off-season, j’aimerais vous expliquer grossièrement la planification annuelle d’entrainement. En bref, on sépare l’année en trois périodes : Pré-Saison, Saison, et Hors-Saison. Dans chacune de ces périodes, on divise en catégories : période de préparation générale (PPG), spécifique (PPS), de compétition (PC) et de récupération. Chacun de ces blocs comportent un objectif précis, que ce soit musculaire (prendre du muscle, perdre du poids), technique (stabilisateurs, flexibilité, réflexes, explosion), psychologique (analyse de mouvement, préparation mentale) et finalement, de repos (traitements des blessures, récupération psychologique). Pour la période off-season de triathlon, nous parlerons donc de l’évolution des mois de Novembre à Avril.
En fait, la période off-season débute lorsqu’il n’y a plus de compétitions à ton calendrier. À cette période, je te suggère de prendre du repos. Deux à 4 semaines, tout dépendant de la saison précédente. Si des blessures ont du être gérées et reportées pendant la période de compétition, il est temps de prendre ça en charge, en premier. Dans le cas où tout se passe bien physiquement, on peut en profiter pour s’occuper de notre tête. Ces semaines sont importantes pour « faire autre chose », s’adonner à d’autres activités et passe-temps, être en famille, pratiquer un sport différent. C’est l’occasion de mettre notre tête d’athlète et notre esprit compétitif de côté. Pas de montre, pas de planification, juste de faire du sport pour le plaisir !
« Oui mais je vais perdre tout ce que j’ai gagné ?! ». Je te confirme que tu ne perdras pas 11 mois d’efforts acharnés en 4 semaines !
Ensuite on entame la PPG. Cette période est fort utile pour développer musculairement et permettre à notre corps d’être plus fort (ou plus flexible) lors de nos entrainements futurs. Je vous donne l’exemple d’un cycliste : si ses jambes sont plus fortes, musclées, et sa ceinture abdominale plus solide, ne sera-t-il pas capable de « pousser plus de watts » sur son vélo par la suite ? Le coureur, quant à lui, sera plus performant dans sa foulée, lui permettant ainsi moins d’effort pour atteindre plus de vitesse, et de là moins s’épuiser et parcourir plus de distance ? C’est également la période, en triathlon, où mettre l’emphase sur la nage, et l’entrainement en piscine. Vos semaines devraient donc se concentrer sur la musculation (générale) et la natation.
Les mois suivants seront plus spécifique (PPS) et les mouvements choisis en entrainement reflèteront votre discipline. Vous pourrez donc augmenter les heures sur le vélo et les exercices d’explosion en musculation ainsi que les exercices de stabilisateurs et d’entrainement du core. Progressivement, intégrez plus de course, puis pratiquez vos transitions. On délaisse lentement la musculation afin de faire plus de places aux entrainements spécifiques au triathlon et à la pratique de nos trois sports, soit nage, vélo et course à pied. Combiner tous ces beaux entrainements à une alimentation saine, équilibrée, combinée d’heures de sommeil récupératrices, et vous atteindrez le sommet de votre performance au moment souhaité.
Bon entrainement !
Une Collaboration de Kim St-Vincent
Kinésiologue SPARK SPORTS NUTRITION