Je vais avoir besoin de quelques caractères de plus qu’à l’habitude afin de résumer mon séjour à Glasgow pour les vingtièmes Jeux du Commonwealth auquel j’ai eu le privilège de participer la semaine passée. Ce fut mes premiers jeux internationaux (les jeux du Canada ne comptent pas apparemment…) et je n’ai pas été déçue! Avec la vie au village, le triathlon individuel, le relais en équipe, les émotions fortes, les leçons de vie et les grands rires, ce fût toute une aventure.

Chronique de Sarah-Anne Brault – XX Jeux du Commonwealth

Wizards Canadiens en route vers Glasgow!

Les Wizards Canadiens en route vers Glasgow!

Étant donné que nous sommes arrivés au village quelques jours avant le début officiel des compétitions, nous avons eu la chance de vivre la « vraie » expérience des Jeux. La vie au village n’est pas de tout repos. Avec les services de nourriture, de buanderie, les multiples divertissements, les sections réservées à chaque pays, on dirait presque une colonie qui s’est installée sur les berges de la rivière Clyde pour quelques semaines. Une colonie peuplée de super humains, entre 20 et 30 ans en moyenne, tous doués d’habiletés athlétiques surhumaines. Dans la colonie, l’accréditation plastifiée vaut son poids en or et vous laisse entrer là où vous le désirer (même au bar). Les intrus ne sont pas toujours les bienvenus, surtout après 20h. L’internet sans fils est présent partout, sauf dans la cafétéria pour nous obliger à parler à nos nouveaux amis. Le premier jour au village, j’ai presque eu l’impression de me retrouver dans une réunion de famille où j’ai retrouvé des connaissances que j’avais perdu de vue depuis quelques mois ou même quelques années!

24 juillet 2014. Triathlon individuel, The Good, The Bad, and The Ugly.

Moi, c’était “The Bad”. Ma course ne s’est pas déroulée exactement comme prévue. En fait, elle n’est pas du tout allée comme prévue. J’ai été un peu déconcentrée par l’amplitude des événements et le bourdonnement perpétuel autour des athlètes, entraineurs, et membres du personnel de soutien. J’ai perdu un peu de concentration dans la section aquatique du triathlon et avant d’avoir pu le réaliser, je n’avais plus de bulles à suivre dans l’eau. J’ai participé à la partie cyclisme du triathlon, mais plutôt en tant que participante qu’en tant que concurrente, malheureusement.

Après avoir déposé mon vélo dans la transition, j’ai eu une courte discussion avec le coach qui m’a indiqué que je devrais considérer ne pas terminer la course à pied étant donné qu’on aurait besoin de mes services dans deux jours pour le relais. J’ai dû terminer un  tour au complet, tellement la foule et les barrières étaient présentes sur le parcours! La journée de jeudi ne s’est donc pas terminée sur une très bonne note pour moi.

Je regarde Kirsten courir vers une médaille. Pas la vue que j’aurais choisie.

Je regarde Kirsten courir vers une médaille. Pas la vue que j’aurais choisie.

« The good », c’est Kirsten. Kirsten Sweetland, qui après avoir été blessée pendant plusieurs années, a finalement eu quelques années de progression pour arriver à un podium à Glasgow. Une deuxième place qui est de bon augure pour le futur de Triathlon Canada.

Et « The ugly », bien c’est Ellen Pennock. Ellen s’est malheureusement fracturée l’omoplate alors qu’elle était impliquée dans un crash à vélo. Pas une bonne nouvelle pour elle, pour le reste de sa saison, et pour l’équipe. Elle a été d’une patiente extraordinaire, elle a réussi à garder le moral et s’est fait de nouveaux amis dans le village, plusieurs d’entre eux ayant déjà été dans sa situation. Le personnel canadien et les docteurs de la policlinique se sont bien occupés d’elle. Ellen devrait être de retour à l’entrainement rapidement. En attendant, elle explore Glasgow et encourage les canadiens dans différents sports avec ses parents et son frère.

Et aussi…

J’aimerais également mentionner les performances d’Andrew Yorke et Ryan Bailie. Le canadien Yorke a terminé 4ième, surprenant le Canada et le monde du triathlon. Pour sa part, notre partenaire d’entrainement Bailie a terminé 5ième après une excellente natation et une excellente performance à la course à pied. Le podium mérite également une bonne main d’applaudissement. Les anglaise Jodie et Vicky ont démontré qu’elles avaient ce qu’il fallait ce jour-là, avec une excellente prestation dans les trois disciplines.

26 juillet 2014. Relais par équipe, une deuxième chance.

Glasgow 2Si votre petit copain (australien) était impliqué dans un sprint-finish avec votre coéquipier (canadien) pour la médaille de bronze au relais des Jeux du Commonwealth, vous faite quoi?

Il faudrait demander à Ellen… Personnellement, j’aurais bien aimé une médaille pour le Canada, mais Ryan a réussi à prendre le dessus sur Andrew samedi et le Canada a fini au pied du podium.

Kirsten est partie première cette fois-ci et a passé le relais en première position à Sharpe. Bon départ! Sharpe a fait une excellente course, surtout après avoir eu plusieurs embûches cette année (avec blessures et tout). Pour ma part, j’ai gardé la position, derrière les anglais et les kiwis et tête-à-tête avec les australiens et les sud-africains. Jackson ne m’a pas rendue la vie facile avec un mile en près de 5 minutes. Andrew a tout fait pour rapporter une médaille pour le canada, mais cela n’a malheureusement pas suffit.

Beaucoup de belles émotions pour un samedi midi!

Merci.

A l’équipe de soutien. Marilyn, Libby, Drew, Roger, Sharleen, Dave, Dr Patty. Tous et chacun se sont dépassés afin de rendre notre expérience des plus inoubliables et s’assurer que tous les athlètes soient fin prêts à se battre pour une médaille. JT, évidement, qui m’a préparé non seulement pour les Jeux, mais également pour me qualifier pour les Jeux. Je veux également mentionner le support que j’ai reçu sur le parcours pendant la course. Maman et papa, Alain et la famille, Jess, M. Thériault notre président, et plusieurs autres canadiens (et australiens) venus m’encourager. Les bénévoles et tous les officiels pendant la durée des Jeux ont été incroyables, mille mercis pour cette semaine vraiment magique.

A bientôt,
xox

-Sarah

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Nous étions sur les routes du Québec cette fin de semaine pour prendre part à plusieurs événements régionaux. Nous avons donc suivi la deuxième édition du triathlon de Saint-Adèle, encadré le premier triathlon de Gaspé et nous avons pu fêter les 10 ans du triathlon de Charlevoix.

Il y a dix ans, sur les bords du lac Nairne à Saint-Aimé-des-Lacs, Nicole Lefrançois et son équipe organisaient le premier triathlon de Charlevoix pour 80 athlètes. Samedi et dimanche dernier, ils étaient plus de 500 à s’être donnés rendez-vous à cet événement devenu incontournable. Alors que les courses enfants (3 à 11 ans) se sont déroulés le samedi après-midi, le dimanche matin était réservé aux distances sprint et olympique, aussi bien pour le triathlon que le duathlon, en équipe ou en individuel. Nous avons notamment apprécié l’Aqua-vélo qui a offert un nouveau format de course au Québec. Côté résultats, malgré une journée pluvieuse et un parcours sélectif au cœur des montagnes du Charlevoix, on a pu assister à de très belles performances comme la nouvelle victoire de Jean-Philippe Thibodeau sur le triathlon olympique en 1h57 et celle de Nadia Bolduc chez les femmes en un peu moins de 2h20. En plus d’offrir un parcours magnifique, le triathlon de Charlevoix peut se targuer d’une excellente organisation!

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Pour la 2e édition du Triathlon de Ste-Adèle, 175 participants de tous les âges ont affronté les eaux du lac Rond et les côtes des Laurentides sur les distances sprint, initiation ou des jeunes. Organisé par le club de natation Neptune qui vient d’inaugurer un volet triathlon, l’événement comptait sur une nouvelle transition et un nouveau parcours vélo entièrement fermé à la circulation, de grosses améliorations. Chez les hommes, Eric Desjardins remporte le sprint en 1 :12 :33 tandis que chez les femmes, Marie-Elaine Lalonde s’impose en 1 :15 :01. On se donne rendez-vous en 2015 pour une 3e édition. Vous pouvez retrouver les résultats ici.

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En Gaspésie, la première édition du triathlon de Gaspé a été un franc succès. Plus de 160 participant se sont donnés rendez-vous le 27 juillet aux abords du pont de Gaspé, côté Sud, sur un parcours original et très intéressant. Une fois le départ donné, il fallait traverser la « baie » et affronter un léger courant de marée descendante pour rejoindre la première bouée, pour ensuite pouvoir mieux en profiter. Les distances sprint et standard étaient offertes dans ce format. Pour le vélo, le parcours était tout aussi intéressant car il consistait à faire le tour de la « baie », une boucle parfaite de 20 km! La course à pied offrait un aller-retour de 2,5 km à compléter 2 ou 4 fois selon le format du triathlon. Un format Super-sprint (1/2 sprint) était aussi proposé, ainsi que des distances d’initiation pour les jeunes U11, U9 et U7, sur un parcours aménagé en conséquence. Une course à pied familiale de 1 et 2 km clôturait une journée excitante avec une météo presque parfaite, car sur l’heure du midi il faisait presque 30 degrés!

Il faut saluer l’initiative de Jean-René Hamel et Caroline Robitaille, deux gaspésiens déjà impliqués dans le sport (natation), la musique et les festivals, ainsi que leur entourage dévoué. Un club de triathlon devrait même voir le jour dans les prochaines semaines! À noter l’impact très positif de cet événement à la fois participatif et compétitif, classé événement D3COUVERTE, qui permet de faire bouger les petits et les grands dans un cadre sain et motivant. Plusieurs athlètes et vacanciers de Québec, de Trois-Rivière, de Montréal ou de l’Abitibi se sont même déplacés pour la course. Les paysages sont tellement beaux et accueillants! Cet événement, de par son parcours et sa localisation, a un excellent potentiel de développement. Gageons que la barre des 200 participants sera facilement franchie en 2015.

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La fin de semaine prochaine on se retrouve à Terrebonne pour le triathlon BFI.

Voici un compte-rendu de la première semaine de notre expérience d’entraînements et de compétitions en Europe.

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Les athlètes peuvent se rendre facilement à la piscine en vélo

 Le groupe est arrivé à Bilbao mardi midi après un vol de nuit de Montréal. Les deux premiers jours ont surtout servi à s’adapter au décalage horaire, se familiariser avec les lieux et retrouver son vocabulaire de base espagnol! Vitoria Gasteiz n’est pas une grande ville, mais l’urbanisation étant complètement différente des villes nord-américaines, il faut une courte période pour s’y repérer. Nous sommes logés dans des appartements avec cuisines où tous séjourne en colocation. C’est confortable et idéal pour se concentrer sur l’entraînement. Les installations et commodités sont accessibles facilement à pied ou à vélo. Des trails de plusieurs kilomètres parfaites pour la course se prennent à la sortie de l’hébergement et les parcours de vélo sont multiples. Cela facilite grandement le quotidien des athlètes.

 Côté entraînement, les athlètes ont fait quelques séances légères, puis l’intensité a augmenté graduellement pour retrouver de bonnes sensations. Les journées sont souvent ordonnées sur l’horaire suivant :

8h30 – Morning jog 35-45min.
10h00 – Entraînement de natation
12h00 – 16h00 repas, récupération, commissions
16h00 – Entraînement de vélo ou course à pied

 Coupe continentale Européenne de Banyoles – Vidéo de la course

DSC03197Vendredi midi, Alexis et Gabriel ont fait la route vers Girona à quelques 600 kilomètres de Vitoria Gasteiz en vue de la Coupe Européenne de Banyoles qui se tenait hier. Girona est une ville jolie et touristique en plus d’une plaque tournante pour le cyclisme. Plusieurs compagnies offrent d’ailleurs des séjours d’entraînements dans la région qui offrent une multitude de parcours valloneux. Étant en période pré-compétition, nous n’avons toutefois pas pu en profiter.

Préparation de la zone de transition

Préparation de la zone de transition

Avec 65 hommes inscrits sur la liste de départ provenant de dix-sept pays, la course promettait d’être très relevée avec un nombre élevé d’habitués au circuit de la coupe du monde. Ce type de course constitue un palier intermédiaire entre les courses nord-américaines et les Coupes du monde et s’inscrit ainsi dans une logique de progression vers le plus haut niveau. Il n’est pas rare cependant de voir des courses européennes présenter un plateau plus compétitif que certaines coupes du monde en Amérique ou en Asie. Le défi était donc de taille pour Alexis et Gabriel qui ont connu de belles performances à Toronto et Magog ces deux dernières semaines.

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Le départ a été donné sur le coup de midi par une température assez élevé (autour de 35 degrés). Les athlètes devaient parcourir deux tours de 750 mètres avec une sortie de l’eau assez longue suivie d’un plongeon entre les deux tours. C’était assez impressionnant de voir un peloton aussi rapproché alors que cinquante-quatre hommes sont sortis dans un intervalle de trente secondes… C’est dans ces circonstances qu’il faut souvent lutter constamment pour rester bien positionner. Dès le premier tour de vélo, un large peloton d’une cinquantaine d’athlètes s’est formé avec Alexis et Gabriel à l’intérieur de celui-ci. Une chute a toutefois scindé le peloton et Gabriel s’est retrouvé derrière et a perdu jusqu’à quarante secondes. La chasse s’est organisée tant bien que mal et au prix d’un bon effort, il a pu réintégrer le peloton après une quinzaine de kilomètres. Tout le monde est resté groupé sur ce circuit principalement plat et sinueux. Le rythme était quand même assez soutenu avec une moyenne de près de 44 km/h pour la portion vélo.

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Le peloton chasse avant de rattraper la tête de course

Enfin, avec un peloton de près de cinquante athlètes à l’entrée de la seconde transition, un bon positionnement était nécessaire pour entamer la course à pied. Dans la frénésie générale, Alexis a perdu un soulier lors d’un accrochage avec un autre athlète et Gabriel s’est trouvé coincé à l’arrière. Alors que Gabriel a pu effectuer une course à pied progressive et remonter plusieurs positions lui permettant de terminer 25e, Alexis a éprouvé plus de difficultés dans la deuxième moitié de parcours. L’expérience s’avère constructive pour les deux athlètes qui sauront en tirer profit pour leurs prochaines compétitions.

Résultats ETU Banyoles

Les entraînements du groupe reprendront pour une dizaine de jours avant les courses de Tiszjauvaros (Hongrie) pour les juniors, Riga (Lettonie) pour les seniors et le Grand Prix d’Embrun pour Xavier la fin de semaine du 9-10 août.

Triathlon – Jeux du Commonwealth

Montréal, 24 juillet 2014 (Sportcom) – La Britanno-Colombienne Kirsteen Sweetland est montée sur la deuxième marche du podium lors du triathlon des Jeux du Commonwealth jeudi, à Glasgow, procurant une première médaille à la délégation canadienne en Écosse.

Malheureusement, la Québécoise Sarah-Anne Brault et l’Albertaine Ellen Pennock n’ont pas croisé la ligne d’arrivée, la première préférant conserver ses énergies en prévision du relais mixte et la seconde étant victime d’une chute en vélo.

« Tout le reste était là, mais pas la natation. Quand tu sors de l’eau aussi loin des autres, c’est difficile », a expliqué Brault, 16e sur 30 participantes à la nage, à près de 1 minute et demie de la première.

L’athlète de Québec a malgré tout poursuivi l’épreuve jusqu’à la course à pied, arrêtant dans la première des trois boucles.

L’Anglaise Jodie Stimpson a fait honneur à son statut de favorite, l’emportant grâce à un chrono de 1 h 58 min 56 s. Sweetland, en tête après la deuxième des trois boucles à la course à pied, a fini à 5 secondes de la gagnante. L’Anglaise Vicky Holland (1 h 59 min 11 s) a obtenu la médaille de bronze.

Les frères anglais Alistair Brownlee et Jonathan Brownlee ont par ailleurs été dominants chez les hommes, le premier l’emportant en 1 h 48 min 50 s et le second se classant deuxième en 1 h 49 min 01 s. Le Sud-Africain Richard Murray (1 h 50 min 21 min) est monté sur la troisième marche du podium.

Du côté des Canadiens, l’Ontarien Andrew Yorke a terminé quatrième (1 h 50 min 40 min), tandis que Kyle Jones, également de l’Ontario, et le Britanno-Colombien Matthew Sharpe ont respectivement fini 11e (1 h 52 min 15 min) et 21e (1 h 56 min 56 min).

Samedi, Brault entend bien se reprendre dans le cadre du relais mixte.

L’épreuve sera présentée pour la première fois aux Jeux du Commonwealth. Chaque pays délèguera deux femmes et deux hommes. Chacun nagera 250 mètres, roulera 6 kilomètres et courra 1,6 kilomètre avant de passer le relais à son coéquipier.

– 30 –

 

 

 

Rédaction: Éric Gaudette-Brodeur

Les 19 et 20 juillet dernier, le club de triathlon de Memphrémagog a accueilli près de 2500 athlètes pour la 19e édition du Trimemphré. C’est lors de cette fin de semaine que s’est tenue la 7e étape de la Coupe du Québec. L’événement était également l’hôte des Championnats canadiens junior, jeunesse, groupe d’âge sprint et olympique, de paratriathlon et de la course à relais. De plus, la course élite et U23 étaient une Coupe panaméricaine, où des athlètes de 11 nationalités différentes se trouvaient sur la ligne de départ.

Texte de Mariane Lajoie et de Paul-Emmanuel Guinard

– Album photos Sprint élites (samedi matin)

– Album photos Sprint groupes d’âges et courses enfants (samedi après-midi)

– Photos ITU World Paratriathlon (Crédit: M. Bergeron)

– Album photos Olympique GA, longue distance et relais (dimanche)

– Résumé vidéo (sous-titre anglophone)

– Résultats Sportstats

Legault en tête à la sortie de la T2 devant Boutin.

Legault en tête à la sortie de la T2 devant Boutin.

Le samedi, la journée a commencé très tôt avec le départ à 6 :45 des garçons élites U13-15. Cette course s’est conclue avec un podium complètement québécois, avec Pavlos Antoniades, Edmond Roy et Félix Plourde-Couture. Les gagnantes chez les filles furent Kaycee Schroeder, la Drummondvilloise Laurie-Anne Rivard et Payton Ryz. À 7h30 débutait le Championnat canadien junior. Le Calgarien Russell Pennock s’est offert une troisième victoire consécutive, tout comme Emy Legault, de l’Ile-Perreault chez les femmes. L’argent, est revenu aux québécois Jérémy Briand chez les hommes et Élisabeth Boutin chez les femmes. Ils sont respectivement suivis par Myles Zagar et Samantha Klus. La quatrième et dernière course de la Série nationale junior se tiendra en Colombie-Britannique, plus précisément à Kelowna, le 16 août prochain.

Magog, en organisant une coupe Panaméricaine en marge des championnats canadiens élites, a accueilli des athlètes appartenant à l’élite mondiale, tels que le canadien Kyle Jones, récent vainqueur du Triathlon de Toronto, l’Américain Kaleb Vanort et le jeune Alexander Hinton. Du côté québécois, on pouvait apercevoir Alexis Lepage, Gabriel Legault et Philippe Vézina. C’est justement Alexis Lepage qui est sorti de l’eau en tête, comme à Toronto la semaine passée, accompagné par l’Américain Hunter Lussi. Sur le parcours de vélo, c’est un peloton imposant composé d’une vingtaine de triathlètes qui emmenait la course pendant les 20km à parcourir.

Départ de la Coupe Panaméricaine Homme.

Départ de la Coupe Panaméricaine Homme.

On y retrouvait entre autres Lepage, Rasmussen, Lussi, Forbes, Jones, ou encore Alan Webb, l’homme qui détient le record américain du mile, couru en moins de 3 minutes 47, et qui en est à sa première saison de triathlon. Une fois de plus, c’est Lepage qui arriva premier en zone de transition.  Toutefois, après les premiers 2.5 km courus en moins de 7 min 30, il était acquis que la victoire allait se jouer entre Vanort, Jones, Hinton ou encore le surprenant Webb. C’est finalement le Canadien Kyle Jones, qui l’a emporté, devant les deux Américains Alan Webb et Kaleb Vanort, dans un temps de 53 min 49 secondes. Il sera des Jeux du Commonwealth à Glasgow cette semaine.

Une heure après s’est élancée la course féminine élite. Après une bonne nage, Summer Cook et la Québécoise Amélie Kretz sont sorties côte à côte et ont commencé ensemble les 20 kilomètres de vélo. Après un bon travail, Kretz a pris le contrôle de la course, elle qui faisait un retour à la compétition après quatre mois d’absence, en raison de blessures persistantes. Au final, elle a réussi à maintenir son avance pour devenir la nouvelle championne canadienne, devant Brown et Cook. En arrêtant le chronomètre à 1 :02 :14, elle est arrivée avec plus de trente secondes d’avance sur sa plus proche rivale.

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Amélie Kretz, championne canadienne 2014.

Un peu avant midi, les paratriathlètes ont pris le départ de la course ITU World Paratriathlon qui faisait elle aussi office de championnat canadien. Au terme d’une course spectaculaire on retient notamment la performance du jeune canadien Stefen Daniel, âgé de dix-sept ans seulement, qui est reparti avec l’or dans la catégorie PT-4, pour la troisième année consécutive.

Le paratriathlon est divisé en cinq classes : PT1, PT2, PT3, PT4 et PT5. Les athlètes en fauteuil roulant appartiennent à la première catégorie, ils effectuent le parcours de vélo avec un handbike et la course avec un fauteuil roulant adapté. Dans les catégories PT2, PT3 et PT4 se situent les athlètes ayant un handicap compromettant leurs membres et ils sont classés selon un système de pointage. On retrouve les personnes ayant un handicap visuel dans la cinquième et dernière catégorie. Pendant l’épreuve, ils sont accompagnés d’un guide de la même nationalité et du même sexe qu’eux.

Un paratriathlète français sur le parcours vélo.

Un paratriathlète français sur le parcours vélo.

Le samedi après-midi nous a aussi offert un beau spectacle du côté de triathlon sprint homme et femme groupes d’âges. Les hommes les plus rapides ont été Andrew Taylor, Robin Tétreault et Billy Bostand et c’est Tanya Hewson, Tedra Bolger et Marie-Christine Carette qui ont dominé la course féminine.

Le dimanche, le Trimenphré accueillait le championnat canadien sur la distance olympique. C’est 1h30 après le départ du triathlon longue distance, dont les distances étaient les mêmes que celles d’un demi-Ironman, remporté pas Chuck Perreault de Québec et Juliane Lacroix d’Ottawa, que les athlètes olympiques se sont élancés à l’eau.

Départ nage du triathlon olympique depuis l'hélicoptère. Crédit photo:  M. Bergeron

Départ nage du triathlon olympique depuis l’hélicoptère. Crédit photo: M. Bergeron

Les hommes les plus rapides ont été Jack Laundry, Sjaan Gerth et Cedric Boily. C’est Antoine Jolicœur-Desroches qui finit premier québécois et quatrième canadien. Pour sa part, Martin Lamontagne-Lacasse a remporté le championnat canadien dans la catégorie 40-44 ans, tout comme Sacha Cavelier chez les 25-29 ans. Du côté des femmes, c’est Kristen Marchant qui a été la grande gagnante. Jessica Murphy de Montréal a fini en tête chez les 25-29 ans, tout comme Peggy Labonté et Annie-Claude Gaudet, dans leur catégorie respective.

La fin de semaine s’est conclue avec le relais junior-jeunesse. L’équipe québécoise composée d’Emy Legault, Élisabeth Boutin, Charles Paquet et Xavier Grenier-Talavera est repartie avec les honneurs, après avoir complété tour à tour 250 mètres de natation, 6.6 km de vélo et 1.6 de course à pied. Le podium est complété par la Colombie-Britannique et l’Alberta. A lire, le résumé en français de Triathlon Canada.

De la gauche vers la droite: Grenier-Talavera, Legault, Pacquet et Boutin qui remportent les championnats canadiens 2014 de relais.

De la gauche vers la droite: Grenier-Talavera, Legault, Pacquet et Boutin qui remportent les championnats canadiens 2014 de relais.

Les athlètes québécois ont bel et bien été à la hauteur de ces championnats canadiens, organisés à domicile!

La huitième et avant-dernière étape de la Coupe du Québec se tiendra à Verdun, le dimanche 10 août prochain.

Le positionnement sur vélo est à la fois un art et une science ; un feeling et des mesures. Il est impératif que le vélo s’ajuste à la morphologie du cycliste et non l’inverse. Cette pensée a permis à plusieurs d’élaborer des méthodes pour calculer la hauteur de selle optimale. Cette mesure exacte promettant ainsi d’éviter les blessures et d’optimiser la performance.

Je désire dans ce texte m’attarder uniquement à la hauteur de la selle car c’est l’un des éléments crucial du positionnement, que vous soyez triathlète, cycliste de route ou de montagne. Je vous propose donc de vous résumer le fruit d’une revue de littérature effectuée par une équipe de chercheurs néo-zélandais qui ont recensé plus de 62 études sur le sujet.

 Méthode de calcul

 Il semble populaire de mesurer la longueur de l’entre-jambe et d’y accoler un pourcentage ou un facteur d’équivalence. Plus d’une dizaine de méthodes sont utilisées, nous parlerons de deux d’entre elles, la méthode Lemond et celle du talon.

La méthode Lemond détermine la hauteur de selle en multipliant par 88,3% la longueur de l’entre-jambe. Le résultat obtenu est ensuite mesuré entre la selle et le centre de l’axe du pédalier. Cette méthode empirique ne tient pas compte des longueurs de manivelles, ce qui peut induire plus ou moins de flexion au niveau du genou.

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La méthode du talon sur la pédale pourrait alors combler ou contre-vérifier cette méthode. Dans cette méthode classique et instinctive, le cycliste dépose le talon sur la pédale lorsque celle-ci est en bas, en continuité avec le tube de selle: un genou tendu indiquerait alors une bonne hauteur de selle. Encore une fois, cette méthode ne s’attarde pas aux multiples combinaisons de longueur de fémur vs tibia ou encore des différents types de pédalage ou encore la longueur des pieds du cycliste.

 C’est en comparant ces méthodes et plusieurs autres que l’idée de mesurer le degré de flexion du genou est apparue. Cette mesure s’effectue lorsque la pédale est en bas, au point mort. Il s’agit de conserver un angle de flexion de 25-30 degrés (ou 150-155 degrés lorsque rapportée sur 180 degrés) au niveau du genou, la mesure se prenant comme sur l’image ci-contre. Cette flexion permet d’éviter les blessures communes au genou et assurerait une efficacité mécanique maximale. En plus, elle tient compte des techniques de pédalage variées ainsi que des différences individuelles (flexibilité des chevilles, longueur des pieds, etc.).

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Mesure de l’angle de flexion du genou, tirée de www.slowtwitch.com

Il vous faudra par contre être deux pour bien effectuer la mesure. Il sera préférable de faire cette dernière après avoir pédalé quelques minutes, question de délier les ischio-jambiers qui s’assoupliront au cours de l’échauffement.

L’effet de la hauteur de la selle a bien évidemment fait l’objet d’études sur l’économie du pédalage. Lors d’efforts sous-maximaux, le respect d’un angle de flexion du genou de 25-30 degrés permet de «faire le travail» à moindre coût (Vo2 nécessaire moins élevé) ; un autre point en faveur de cette mesure ! Une variation à la hausse ou la baisse de 5% de la hauteur de la selle peut résulter en une variation de 25% de l’amplitude de flexion du genou et faire varier de 25 à 50% l’amplitude de mouvement de la cheville !

 Et les blessures dans tout ça ?

Le genou subit d’importantes forces de compression lors du pédalage, notamment si l’angle de flexion du genou est trop élevé, ce qui se produit lorsque la selle est trop basse. L’activation musculaire des divers groupes musculaires semble également plus élevée lorsque la selle est plus basse, ce qui peut contribuer à une force de compression supplémentaire, donc nuisible.

En définitive, la méthode du calcul de la flexion du genou apparaît donc avoir tous les atouts : l’efficacité du pédalage et moins de force de compression au niveau du genou !

Comme on dit : «cassez-vous pas l’bécik !»

Bon vélo !

Nadia Richer

Chiropraticienne

Professeure clinicienne,

Département de chiropratique, U.Q.T.R.

Référence :

Bini, Hume & Croft, Effect of Bicycle Saddle Height on Knee Injury Risk and Performance, Sports Med 2011; 41 (6): 463-476

Contrairement à ce que pensent la plupart des personnes qui ne connaissent pas le triathlon, le triathlon est un sport accessible qui combine trois sports sur des distances variées et progressives. Des jeunes de 5 ans ou des personnes ayant quelques années de plus au compteur (50 ans et plus) le prouvent chaque fin de semaine de l’été au Québec.

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Même s’il est vrai que pour accomplir un triathlon longue distance tel qu’un Ironman nécessite un entraînement à relativement intensif sur une longue période (1 an et plus), réaliser un triathlon de distance initiation ou sprint est accessible à tous. Des personnes handicapées l’ont mêm prouvé cette fin de semaine à Magog! DSC_0387 « Les gens pensent que les triathlons c’est pour les grandes machines, mais il y a des distances pour tout le monde et des défis pour tout le monde. On tombe éventuellement dans l’engrenage où on veut se dépasser, mais il faut commencer quelque part! » Lire l’article, incluant des extraits d’entrevue de Karine Bélanger, présidente du Trimemphré.

Les athlètes québécois ne sont pas revenus les mains vides de Magog à l’occasion des Championnats Canadiens qui se déroulaient samedi et dimanche dernier.

veloCe sont les garçons de 13 à 15 ans de la catégorie jeunesse qui ont ouvert le bal avec 500 mètres de natation, 10 kilomètres de vélo et 3,5 kilomètres de course samedi. Premier à la sortie de l’eau, Filip Mainville s’est fait rejoindre par un petit groupe de trois athlètes composé de Pavlos Antoniades, Edmond Roy et Félix Plourde-Couture. Ceux-ci ont su se créer une bonne avance sur le parcours de vélo à la fois technique et challengeant. C’est lors de la portion course à pied qu’Antoniades a pris les commandes comme il l’avait fait la semaine précédente au Lac Delage et remporté sa troisième victoire en autant d’occasions dans la série nationale jeunesse.. Roy et Plourde-Couture ont complété le podium pour réaliser le triplé québécois.

Quelques minutes plus tard, les filles se sont élancées dans les eaux du Lac Memphrémagog. Plusieurs pelotons de quatre à six cyclistes se sont créés lors de la portion vélo à la poursuite du groupe de tête dans lequel figurait notamment Chloé Gilbert et la favorite Kayce Schroeder de la Sasktachewan. Celle-ci a ensuite filé vers la victoire pour devancer la Québécoise Laurie-Anne Rivard et la Manitobaine Payton Riz.

Emy Legault et Elisabeth Boutin remportent l'or et l'argent aux Championnats Canadiens Juniors

Emy Legault et Elisabeth Boutin remportent l’or et l’argent aux Championnats Canadiens Juniors

Chez les juniors hommes, la course a été marqué par une courageuse échappée de deux athlètes à vélo, l’Ontarien Myles Zagar et le Québécois Xavier Grenier-Talavera. Le duo s’est détaché dès les premiers kilomètres pour se forger une avance d’une trentaine de secondes sur le peloton principal formé d’une vingtaine d’athlètes. Tous les espoirs étaient alors permis, mais l’effort fourni à vélo a coûté cher et les deux échappés n’ont pu résister au retour impressionnant de Russell Pennock, de la Colombie-Britannique et de Jérémy Briand du Québec qui terminent premier et deuxième. C’est finalement Zagar qui prend le bronze.

Dans la course féminine, un scénario un peu similaire s’est produit alors que trois coureuses, Emy Legault, Elisabeth Boutin et Samantha Klus, ont très bien collaboré à l’avant de la course pour se doter d’une avance de 1’30 sur leurs poursuivants. Ce coussin a été amplement suffisant pour les meneuses qui ont pu accéder au podium. Legault remporte le titre de Championne Canadienne, quinze secondes devant sa compatriote Élisabeth Boutin et Samatha Klus termine troisième.

Du côté senior, Amélie Kretz a ajouté un second titre consécutif à son palmarès en triomphant malgré une portion cycliste faite en solo et réussit son retour à la compétition après quelques mois passés à soigner des blessures. Séverine Bouchez et Karol-Ann Roy ont pris les 4e et 6e rangs. Chez les hommes, c’est Gabriel Legault qui fini premier québécois et 5e meilleur canadien dans une compétition très relevée. Alexis Lepage et Philippe Vézina ont respectivement terminée 7e et 11e Canadien.

Le Québec remporte les relais mixte

Les relais par équipes mixtes ont clôturé en beauté ce formidable week-end de compétition dimanche après-midi. Les vingt-quatre équipes représentant sept provinces étaient composées de deux garçons et deux filles des catégories Junior ou Jeunesse. Ceux-ci devaient tour à tour compléter un mini-triathlon, soient 250 mètres de natation, 6,6 kilomètres de vélo et 1,6 kilomètre de course en respectant l’ordre fille-gars-fille-gars.

L’Équipe Québécoise formée d’Élisabeth Boutin, Charles Paquet, Emy Legault et Xavier Grenier-Talavera s’est forgée une avance confortable – acquise principalement par la troisième relayeuse Emy Legault – et les autres provinces n’ont pu combler le déficit lors du dernier échange. La Colombie-Britannique prend l’argent et l’Alberta, le bronze.

Camp d’entrainement Exceltri

À peine les Championnats Canadiens terminés, quelques uns des meilleurs triathlètes Junior-U23 québécois sont en route vers Vitoria Gasteiz en Espagne où ils vont prendre part à un camp d’entraînements et participer à des compétitions sur le circuit européen!

On y retrouvera donc Xavier Grenier-Talavera, Alexis Lepage, Gabriel Legault, Philippe Tremblay, Jeremy Obrand, Emy Legault et Véronique Demers. Ils seront accompagnés de Francis Sarrasin-Larochelle de Triathlon Québec et de Kyla Rollinson du club de triathlon Tri-O-Lacs.

Nous vous ferons partager un maximum de mises à jour sur cette aventure européenne via notre page Facebook et notre site Internet.

camp exceltri

Le dimanche 13 juillet, la petite ville de Ste-Catherine-de-Haltey a accueilli le Challenge 02 Merrell pour la cinquième année consécutive. Après le triathlon du Lac-Delage qui représentait le volet « sprint » de l’étape 6 de la Coupe du Québec, samedi 12 juillet, le Challenge O2 fût l’hôte du volet olympique et longue distance de cette sixième étape. A noter que l’évènement, organisé par le club de triathlon de Sherbrooke, servait de championnat provincial et offrait une qualification pour les championnats du monde de longue distance qui se tiendront à Motala (Suède) en 2015. Le premier de chaque catégorie d’âge s’y assurait une place.

Texte de Mariane Lajoie et de Paul-Emmanuel Guinard

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– Résultats Sportstats

À 8 heures, le coup de départ fut donné pour les participants hommes et femmes du Challenge 02 Merrell. C’est Maxime-Olivier Leclerc qui a été le premier à sortir de l’eau, suivi de près par Alain Renaud et Marie-Renée Vial. Un petit groupe de poursuivants de 3 nageurs suivait, regroupant les favoris de la journée soit Jérôme  Bresson, Martin Lamontagne-Lacasse et Pierre Heynemand.

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Les distances d’un triathlon O2 sont le double d’une épreuve olympique, c’est-à-dire 3 km de natation, 80 de vélo et 20 de course à pied. Les distances du vélo et de la course à pied ressemblent beaucoup à celles d’un demi-Ironman. Toutefois, le segment nage est proportionnellement plus important pour un triathlon O2. Le parcours, exigeant en raison du dénivelé important, consistait à compléter 2 tours de 750 mètres de nage, quatre boucles de 20km en vélo et deux de 10 km à la course. Pour les athlètes participant à cette épreuve longue distance, la combinaison iso thermique fut permise. En effet, lors d’un O2, la température maximale autorisée est de 23 degrés Celsius, et la pointe sud du petit Lac Magog indiquait 22.7°C. Les triathlètes prenant part à un départ olympique n’eurent pas le même privilège, puisque le maximum toléré pour l’eau dans cette discipline est de 22°C.

sherbrooke 6Chez les hommes, la course se joua au vélo. En effet, Martin Lamontagne-Lacasse endommagea sa chaîne, après seulement quelques kilomètres roulés, l’obligeant à s’arrêter pour la réparer. Jérôme Bresson, très bon cycliste, a pu prendre une avance confortable sur ses poursuivants sur le segment vélo. Au soixantième kilomètre, il comptait deux minutes d’avance sur Pierre Heynemand et près de cinq sur Martin Lamontagne-Lacasse. Cet écart demeura inchangé jusqu’à l’entame des 20km de course à pied. Pendant ce temps chez les femmes, Marie-Renée Vial, qui était sortie de l’eau en tête, fut rapidement rattrapée par Annie Gervais et Mireille Rodrigue. Vial a connu elle aussi des problèmes mécaniques alors qu’Annie Gervais a démontré sa puissance à vélo en arrivant en T2 dix minutes plus tôt que Mireille Rodrigue, sa plus proche rivale à ce moment de la course.

Le parcours de course à pied, tout comme la boucle de vélo, est très sélectif à Ste-Catherine-de-Hatley en raison de ses côtes incessantes. Cela n’a toutefois pas empêché Lamontagne-Lacasse de rattraper progressivement son retard sur Bresson. Il dépassa même Heynemand, après quelques kilomètres de course à pied. À dix kilomètres de l’arrivée, son retard sur Jérôme Bresson n’était plus que de trois minutes.  Mais Jérôme Bresson ne s’est pas fait surprendre et est allé chercher une belle victoire, ainsi que le record du parcours, en 4 heures 16 minutes. Le podium est complété avec Martin Lamontagne-Lacasse, qui boucla le parcours en 4 heures 19 et avec Pierre Heynemand, en 4 heures 22.

Du côté de la course féminine, Mireille Rodrigue, en raison d’une blessure persistante, a été contrainte d’abandonner. La victoire était toute dessinée pour Gervais, qui continua tout de même à creuser l’écart sur Vial et Bélanger. À l’arrivée, elle conserva donc son titre acquis l’an passé sur le même parcours. Celle qui était une semaine plus tôt au Challenge St-Andrews, au Nouveau-Brunswick, s’est même offert une cinquième place, toutes catégories confondues, avec un chrono d’un peu moins de 4 heures 34. Marie-Renée Vial, gagnante du triathlon olympique à Gatineau termine deuxième et Geneviève Bélanger, gagnante de l’olympique à Drummondville, troisième.

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Le triathlon olympique fut remporté par Sacha Cavalier en 2 heures 10 minutes, devant Philippe Reynolds et Paul Lavoie.  Du côté des femmes, la victoire revint à Nadia Bolduc, qui couru son 10 km en 38 minutes 44, soit le troisième meilleur temps de course à pied, toutes catégories confondues. Le podium s’est complété avec Peggy Labonté et Elvy Lapointe. Le duathlon olympique fut pour sa part remporté par Pascal Beauchemin. Il devança de quelques secondes Benoit Brissette et Laurent Lemoine. Chez les femmes, l’or est allé à Stéphanie Giroux, l’argent à Josiane Daigneault et le bronze, à Sonia Ayotte.

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La septième étape de la Coupe du Québec se déroulera lors du Trimemphré, à Magog, les 19 et 20 juillet prochain. Lors de cet événement, se tiendront les Championnats Canadiens de triathlon pour les distances Sprint et Olympique.

Pour un grand nombre de triathlète, l’épreuve de natation est fréquemment la plus faible. Permettez-moi d’adresser certaines notions liées à l’entraînement et à la prévention.

L’optimisation de chaque cycle de bras devrait être un aspect considéré à chaque entraînement. Concrètement dans la piscine, cette situation se traduit par le fait que deux nageurs ayant une cadence similaire ne nagent pas nécessairement à la même vitesse. La raison est simple; le nageur plus rapide peut produire plus de travail musculaire pendant la phase de propulsion. Certains exercices techniques (drills) pourraient remédier graduellement à la situation.

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L’utilisation de «paddle»/palette est un exemple idéal. Depuis quelques années on retrouve des palettes munies de trous. Celles-ci plus larges que les modèles précédents, laissent de l’eau s’infiltrer par les trous situés sous la paume de la main. Plus l’angle de positionnement de la main est bon, plus la turbulence dans la main sera grande. De plus, vous serez en mesure de percevoir la position optimale de la main très tôt au début de l’attaque et tout au long de la phase de propulsion.

L’explication de ce phénomène est neurologique, les recherches démontrent que l’apprentissage d’une tâche motrice est plus rapide lorsqu’elle est accompagnée d’une forme de perturbation sensitive. C’est un peu comme si notre cerveau apprend mieux s’il reçoit une stimulation en parallèle.

Attention, l’utilisation de palettes ralentie la cadence. Pour remédier à cette situation on suit avec une période de style libre «bien nagé» pendant laquelle on se concentre à sentir l’appui sur toute la longueur de la phase de propulsion. On peut aussi faire quelques centaines de mètres avec  moins de cycle de bras par longueur. À titre indicatif un bon nageur peut faire aussi peu que 14 coups de bras par 25m.

Sur une note de prévention on peut parler de douleur à la surface intérieure du coude. Cette situation survient quand, dans la phase initiale de traction, le coude est plus bas que l’axe formé entre la main et son épaule. Cette mauvaise position augmente la charge sur le ligament du coude. On traitera avec de la glace et du repos tandis que du travail technique pourra réduire les stress biomécaniques liés aux mouvements répétitifs de l’entraînement.

Claude Lachaine

Chiropraticien

Professeure clinicien,

Département de chiropratique, U.Q.T.R.