Leur visage vous est familier, vous les croisez pour certains chaque fin de semaine aux quatre coins du Québec et parfois même, cela depuis des années. Toujours là pour s’assurer de votre sécurité, souvent présents pour vous rappeler les consignes lors des réunions d’avant-course et parfois, à votre plus grand désespoir, aussi pour faire appliquer les règlements et mettre (très peu) des pénalités, les officiel(le)s de Triathlon Québec jouent un rôle majeur dans le déroulement des évènements. À travers cette série de portraits, nous souhaitons vous faire découvrir les femmes et les hommes derrière le sifflet. Qui sait, cela pourrait même vous donner envie de rejoindre l’équipe !

Pour ouvrir le bal de cette série, notre choix c’est naturellement porté vers Yan Therrien, officiel le plus “haut gradé” du Québec, à l’expérience remarquée et remarquable.

Triathlon Québec : Bonjour Yan, pour commencer, peux-tu te présenter ?

Yan Therrien : Je suis un jeune/vieux athlète de 49 ans… Je suis policier à la Gendarmerie Royale du Canada depuis vingt-huit ans. J’ai un garçon de 11 ans. Avec ma conjointe cela nous fait trois garçons. Depuis mon tout jeune âge j’ai toujours été un sportif. Natation, vélo, course à pied, hockey, baseball, ski alpin et ski de fond pour en nommer quelques-uns.  Toute la famille pratique tous ces sports.  En 1995, à l’âge de 23 ans, j’ai mis les trois sports ensemble pour commencer le triathlon.  Étant en Colombie-Britannique avec la GRC, c’est là que j’ai commencé à faire des triathlons, dans l’océan pacifique. Après 5 ans en Colombie-Britannique,  j’ai été transféré à Ottawa où j’ai été pendant 10 ans.  J’ai fait tous les triathlons de la série Somersault en Ontario. Ensuite, j’ai été transféré à Montréal en 2007.  Je faisais partie du club de triathlon de St-Lambert et j’ai fait un bon nombre des triathlons au Québec dans ces années 2007 à 2010.  J’ai participé à toutes les distances de sprint à Ironman. J’aime tellement le sport que je continue à être bénévole sur un conseil d’administration.  J’ai été pendant dix ans directeur au sein du conseil d’administration de TQ et actuellement je suis dans ma quatrième année sur le conseil d’administration de Triathlon Canada.

Triathlon Québec : Une vie bien remplie ! Depuis combien d’années es-tu officiel pour Triathlon Québec ?

Yan Therrien : En 2007, j’ai commencé à être officiel de niveau provincial (PTO).  Je venais vérifier le sillonnage lors de triathlon à l’aide de mon vélo.  Comme ça, je contribuais au sport et je m’entrainais en même temps, une pierre deux coups.  Après un avant-midi à vérifier le « drafting », j’arrivais aux alentours de 100 kilomètres de vélo.  Ensuite, j’ai fait ma formation nationale (NTO) et par la suite internationale (ITO) de World Triathlon (ndlr : anciennement ITU).  Je suis le seul officiel international au Québec et nous sommes cinq sur l’ensemble du Canada.  J’ai eu la chance d’être officiel à presque tous les triathlons du Québec, à plusieurs triathlons Championnats nationaux canadiens et à plusieurs triathlons internationaux à travers le monde. J’ai été officiel à deux Jeux Panaméricains (Toronto et Lima) et deux Jeux du Commonwealth (Glasgow et Gold Coast). J’ai été officiel à cinq finales des Championnats du monde. Du côté de la bannière Ironman, j’ai été l’officiel en chef pour les Ironman et 70.3 de Tremblant depuis le début (2012).

Triathlon Québec : Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce qui t’a poussé à devenir officiel en triathlon ?

Yan Therrien : Tout d’abord, je voulais m’impliquer dans un sport que j’adore et être bénévole. Sans les bénévoles, aucun évènement sportif ne pourrait avoir lieu. Il y a toujours un besoin de ce côté. Il faut avouer que j’aime aussi prendre des responsabilités et aider à planifier des événements. Être officiel, c’est une occasion unique de s’impliquer dans les courses, d’être au cœur de l’action et surtout d’améliorer l’expérience client.

Triathlon Québec : Après toutes ces années, qu’est-ce qui te motive à être officiel chaque week-end ?

Yan Therrien : Je dirais que c’est surtout la fraternité qui existe dans le monde du triathlon. À ma connaissance, les officiels dans les sports ne sont pas nécessairement tes amis. En triathlon je sens une « vibe » très enrichissante.  On se sent ami avec tout le monde. Les gens te jasent. Ils viennent te voir pour des conseils.

Triathlon Québec : Quelles sont selon toi les qualités qui font un bon officiel de Triathlon Québec ?

Yan Therrien : Comme de raison, il y en a plusieurs.  Honnêteté, intégrité, impartialité, sens du devoir, jovialité, courage de ses convictions, empathie etc.. La liste est longue mais la vie d’officiel est un apprentissage permanent !

Triathlon Québec : Toi qui a parcouru la belle province et ses beaux triahtlons, quel est ton évènement préféré  ?

Yan Therrien : Il y a beaucoup de beaux événements au Québec, c’est quasiment impossible de n’en retenir qu’un seul.  J’ai eu la chance de participer à presque tous, soit comme athlète, soit comme officiel.  C’est certain que la WTS Montréal (Triathlon Mondial Groupe Copley), l’Ironman de Mont-Tremblant, le Trimemphré de Magog ou le Pentathlon des neiges à Québec sont vraiment des évènements particuliers pour moi.

Triathlon Québec : Et à l’international ?

Yan Therrien : À l’international, c’est certain que les finales des Championnats du monde WTS de World Triathlon sont de très beaux événements. D’ailleurs, j’ai hâte à Montréal en 2022 !

Triathlon Québec : Peux-tu nous donner une ou plusieurs raisons de devenir officiel en triathlon ?

Yan Therrien : C’est une expérience très enrichissante avec un fort sentiment d’accomplissement. C’est également une belle façon de redonner à ce sport que nous aimons. Aussi, comme je le disais précédemment, il y a une vraie fraternité. Je peux dire que le monde du triathlon est ma deuxième famille ! J’ai maintenant des amis officiels partout dans le monde. C’est beaucoup d’heures données comme bénévole mais on en ressort grandit !

Triathlon Québec : Avec tous ces évènements à ton actif, tu dois bien avoir une petite anecdote à nous partager ?

Yan Therrien : Effectivement, à travers les années, plusieurs péripéties ont eu lieux.  Je pourrais en raconter plusieurs. D’ailleurs, venez faire la formation pour devenir officiel, j’en raconte plein ! À une des coupes Panaméricaine et Championnats canadien à Kelowna, je m’occupais du parcours de natation et donc j’étais sur un bateau pour surveiller les nageurs et les bouées.  Avant le départ, je vérifie le tout et je donne le “ok” pour un départ cinq minutes plus tard. Le départ est donné, je suis en bateau et alors que je me retourne pour regarder la première bouée, je me rends compte qu’elle s’en va à la dérive avec le courant…. Comme de raison, les nageurs s’en viennent.  La seule solution, aller très vite chercher la bouée avec le bateau. Je la tenais à bout de bras en avant du bateau, j’ai demandé au conducteur de me ramener à peu près ou elle devait être. J’ai tenu la bouée juste à temps et les nageurs nous contournaient. Ouf, une catastrophe évitée !

Triathlon Québec : Merci Yan pour cet entretien et rendez-vous cet été sur nos beaux évènements partenaires !

C’est après plus de huit saisons passées à Triathlon Québec que nous vous annonçons le départ d’Eric Noël, directeur technique de la Fédération. Il quittera ses fonctions à la fin du mois de décembre. Arrivé en poste en octobre 2012, Eric a su faire sa marque dans le monde du triathlon, tant au niveau québécois que canadien.

Avec ses idées innovatrices, Éric Noël a contribué de façon significative et avec leadership à la réalisation de plusieurs projets dont la refonte complète de la formation et de la certification des officiels, qui est maintenant une référence à l’échelle canadienne, et la mise sur pied en 2016 du programme antidopage “100% propre” qui inclut des tests antidopage chez les athlètes groupes d’âge.

Quelques faits d’armes

  • En 2013, écriture des règles du Triathlon d’hiver du format S3 (raquette, patin, ski de fond) créé par l’équipe du Pentathlon des neiges. Les règles sont reprises en grande partie l’année suivante par la fédération internationale qui les inclut dans les règles de compétition ITU et sont appliquées sur les épreuves de Coupe du monde d’hiver.
  •  En 2015, création de la Série Grand Prix avec son collègue Francis Sarrasin-Larochelle. Ayant à coeur le développement des triathlètes québécois, cette nouvelle série leur permet de vivre une expérience de plus haut niveau avec l’introduction des zones de transition élites, de la tente de pénalité et des bourses pour soutenir l’excellence provinciale.
  • En 2015 toujours, refonte de la série Coupe Québec Triathlon et Duathlon pour jumeler les distances sprint et olympique sous la même Coupe. Cette décision ne fait pas que des heureux !
  • En 2016, il participe à la création du comité technique composé d’officiels et d’entraineurs. Le comité révise et modifie au besoin les règles de compétition de Triathlon Québec en fonction de la réalité du terrain et des modifications aux règles de compétition apportées par l’ITU.
  • En 2017,  toujours soucieux d’améliorer la Coupe Québec, il prend en main la mise en place des épreuves et des formats non-standards pour dynamiser la série et rehausser l’expérience des athlètes avec pour objectif que chacun y trouve son compte : les courses groupe d’âge avec sillonnage font leur apparition, des formats combo, demi-finales/finales, Enduro etc. sont au calendrier de la nouvelle Coupe Québec (un énorme merci aux comités organisateurs qui acceptent d’organiser ces évènements d’un nouveau genre).
  • En 2018, pour le 30e anniversaire de la Fédération, il propose la création du Temple de la Renommée de Triathlon Québec. Il sera mandaté d’en écrire les statuts et règlements. Quatre personnes à ce jour ont été intronisées.
  • En 2019, création du comité Coupe Québec composé d’athlètes passionnés qui apportent leurs idées pour rendre la série toujours plus intéressante et attractive.
  • Egalement en 2019, fort de son expertise en tant qu’officiel sur des épreuves de paratriathlon internationales, il travaille à l’avancement du paratriathlon. Un premier pas est fait avec la mise en place d’un volet spécifique paratriathlon qui inclut entre autres un guide technique pour les comités organisateurs et des règles de compétition simplifiées.
  • En 2019 toujours, élaboration d’une première certification écoresponsable dédiée aux évènements sportifs au Québec. La certification ÉcoTQ est maintenant devenue une référence dans le sport local et a fait son chemin dans le triathlon jusqu’au niveau national et international.
  • En 2020, écriture de guide d’organisation en temps de pandémie et refonte du règlement de sécurité de la Fédération. Son dernier mandat sera de livrer un projet qu’il porte depuis trois années maintenante : un guide d’organisation complet pour aider les comités organisateurs dans leurs démarches.

Des compétences techniques et un professionnalisme qui font l’unanimité

Pendant toutes ses années, Éric a été le lien premier entre la Fédération et ses comités organisateurs partenaires. Toujours disponible et prêt à les aider, ses qualités professionnelles et humaines ont grandement contribué à faire ce qu’est le circuit de triathlon au Québec aujourd’hui.

Ainsi, René Pomerleau, directeur de course du Trimemphré Magog nous confiait “Je viens d’apprendre, avec tristesse, son départ de Triathlon Québec. Au cours des dernières années, nous avons relevé des défis importants dans l’organisation d’événement. Mentionnons les Jeux du Canada, les Coupes ITU, les Coupes du monde paratriathlon et de nombreuses Coupe Québec.Il a toujours été derrière nous pour nous prodiguer de précieux conseils et nous l’avons apprécié. Sa disponibilité, son dévouement et son professionnalisme sont des atouts sérieux.  Nous l’avons senti récemment dans sa détermination à aider les organisations à passer à travers la Covid-19. Je lui souhaite bonne chance dans ses nouvelles fonctions et il nous fera toujours plaisir de continuer à collaborer avec lui”.
Pour Claudia Proulx, organisatrice de course et coach des Zéclairs de Nicolet, Éric aura été “LA référence en organisation d’évènements pendant toutes ces années à TQ. Dynamique, efficace, généreux de son temps et de ses idées, il est un visionnaire qui laissera un grand vide dans notre cœur d’organisateurs. Un homme calme et drôle, attachant et échevelé à qui on doit respect et remerciement pour ces années de dévouement ! Bon succès pour la suite !”

Chez ses collègues aussi, Éric laissera un souvenir intarissable. Notre directrice générale, Marie-Eve Sullivan tenait à le souligner : “Cher Éric, merci pour ton immense contribution au développement du triathlon à travers tous les beaux projets que tu as su porter avec passion et leadership au cours des 9 dernières années. Tu es une des personnes les plus passionnées et déterminées que j’aie eu l’occasion de côtoyer. Travailler avec toi fut une aventure des plus enrichissantes. Ton petit côté givré et toutes tes histoires inusitées qui nous ont tant fait rire, dont celle du Capitaine Rosemont, vont nous manquer. Bien que tes ambitions professionnelles t’emmènent aujourd’hui vers un nouveau défi, tu resteras dans la grande famille du triathlon pour poursuivre ta mission et transmettre ta passion et nous aurons toujours le plaisir de collaborer ensemble. Je te souhaite beaucoup de succès dans tes nouvelles fonctions et je te souhaite de réaliser tes ambitions professionnelles les plus folles !”
Francis Sarrasin-Larochelle, son acolyte de terrain de longue date, souhaitait également rendre un vibrant hommage à son collègue et ami :  “Bien que nous n’ayons eu aucune opportunité de remplir et vider le camion cube cette saison ou de nous lever aux aurores pour des événements aux quatre coins du Québec, ces rituels hebdomadaires que nous avons partagé avec différents collègues au fil des dernières années resteront ancrés dans ma mémoire. Le legs que tu laisses à notre sport est inestimable. Tu as su dynamiser et amener le triathlon au Québec à un autre niveau grâce ton leadership, ton souci du détail, ton ardeur au travail et surtout, ton côté très humain avec tous les acteurs de la communauté, que ce soient des athlètes, des officiels, des directeurs de course, des bénévoles, des entraîneurs et bien entendu, tes collègues. Ce fût une aventure inspirante que de te côtoyer pendant ces sept années et essoufflante que de partager autant d’idée pendant nos jogs sur l’heure du midi. Merci pour tout et bonne chance dans ce nouveau défi !

Officiel à l’international

Eric a également beaucoup voyagé en tant qu’officiel de niveau continental en triathlon. Il a participé à quelques séries mondiales (WTS) dont Chicago (2014), Abu Dhabi (2018), Bermudes (2018 et 2019), Edmonton (2019) et évidemment Montréal (2016 à 2019) en plus d’une dizaines d’évènements de niveau continental ou Coupe du monde au Canada, aux États-Unis ou en Espagne, dont certains comme officiel en chef ou délégué technique.
Au cours de ces huit saisons, Eric a été présent sur plus de 250 évènements au Québec du niveau régional au niveau international. Il aime particulièrement préparer et participer aux Jeux du Québec et surtout entendre la chanson thème qui le berce au cours des quatre jours que dure le triathlon aux Jeux. Il espère pouvoir être présent pour l’édition reportée en 2021.

Le passé et l’avenir

L’ambiance du bureau et ses collègues lui manqueront évidemment beaucoup. Il ne pourra plus aller courir dans le parc Maisonneuve sur l’heure du midi avec ses collègues ou arpenter les couloirs du stade olympique en chaussettes. Il regrettera aussi sans doute la conduite du camion cube toutes les fins de semaine sur les routes du Québec et la traditionnelle crème glacée la veille des évènements. Il aimait tant le mini-putt.
Mais la tradition continuera ! Nous le reverrons assurément sur quelques évènements au Québec comme officiel au cours des prochaines années. Et il ne va pas trop loin car il endossera le rôle de directeur de course au Triathlon Mondial Groupe Copley, ce qui l’amènera à travailler étroitement avec nous. Et puis, en toute sincérité, n’est-il pas la personne la plus à même d’organiser le grand retour des championnats du monde sur le territoire Québécois ?

Bien qu’il reste toujours du travail à faire, le développement d’une fédération étant à l’infini, on peut tout de même lui dire « Mission accomplie ». Pendant huit ans, il y a mis tout son cœur et son énergie.

Patrick Marois est âgé de 45 ans. En mai 2018, il pesait plus de 250 livres et n’était pas très actif.

On lui a alors proposé de participer au Grand Défi Pierre Lavoie. 1000 kilomètres de vélo.

Il a accepté et a décidé de se reprendre en mains.

Cette aventure lui aura permis de perdre plus de 75 livres. Elle lui a également permis de prendre confiance et de découvrir qu’il était en mesure de s’accomplir sportivement.

« Je n’ai jamais nagé, couru ou fait de vélo avant mai 2018 »

En décembre dernier, Patrick s’entraînait fréquemment au vélo, mais il négligeait le haut de son corps.

Il s’est alors tourné vers le club de triathlon Hippocampe, sur la Rive-Sud.

Entouré de l’équipe du club, il a appris les bases de la natation et de la course à pied.

Son premier triathlon fut l’événement D3couverte du triathlon de Varennes. Patrick s’est également inscrit au Triathlon de Saint-Hubert, le 24 août, pour le format Sprint.

« Avec le triathlon, j’ai découvert un sport complet et rempli de gens passionnés »

La peur aura laissé place au plaisir et à la satisfaction du dépassement de soi. Patrick a un nouveau défi qui l’anime : faire le Subaru Ironman 70.3 de Mont-Tremblant.

« C’est mon prochain objectif! »

Triathlon Québec présente une série d’articles consacrés à des gens qui racontent l’histoire derrière leur premier triathlon. Vous aimeriez raconter la vôtre? Contactez-nous par courriel au marketing@triathlonquebec.org.


Annick Thériault s’est donné comme objectif en 2019 de faire son premier triathlon lors du Défi 12 heures, en septembre.

La femme de 45 ans rêve de se lancer dans l’aventure du triathlon depuis 8 ans. Il y a quelques années, elle avait commencé l’entraînement et était passée très près de participer à son premier triathlon. Elle ne s’était finalement pas lancée dans le vide.

Au début du printemps, une amie lui a proposé l’idée de participer au Défi 12 heures de Triathlon Québec en équipe. Elle s’y est donc inscrite avec son amie et le conjoint de celle-ci.

Annick a toujours été active. Elle a entre autres pratiqué la boxe. En 2010 elle a vécu un accident important de Motocross. Depuis ce jour, elle doit composer avec des problèmes à sa jambe gauche. Elle raconte avoir perdu le focus, après avoir traversé des épreuves importantes.

« La réalité a fait en sorte que j’ai eu une prise de poids massive, même si j’ai toujours été ronde. Ronde, mais en forme »

Même si elle a participé aux 48 heures de vélo au profit de Make-A-Wish en 2014 et 2016 ainsi qu’au trophée Rose des Sables en 2015, Annick est intimidée par le triathlon.

Ce qui l’effraie le plus, c’est la course à pied et le jugement des autres.

Annick ne se laisse cependant pas décourager et fonce vers son objectif. Elle prend le temps de s’informer énormément sur l’entraînement préalable à un triathlon. Elle a réussi à se construire une petite communauté de gens d’expérience qui l’aide dans son cheminement sportif. L’une d’elles lui a même offert de faire des suivis rapprochés et de lui préparer un plan d’entraînement adapté.

Depuis ce printemps, Annick a changé sa perception d’elle-même. Elle se sent renaître et elle réussit à combattre ses inquiétudes et ses appréhensions.

Le 14 septembre, Annick participera au Défi 12 heures, qui est un format super-sprint (375m de nage, 10km de vélo et 2,5km de course à pied). Elle a déjà prévu de s’inscrire à un format sprint (750m de nage, 20km de vélo et 5km de course à pied) en 2020.

Sa volonté de terminer la tête haute et d’accomplir ses objectifs est plus grande que sa gêne.

Triathlon Québec présente une série d’articles consacrés à des gens qui racontent l’histoire derrière leur premier triathlon. Vous aimeriez raconter la vôtre? Contactez-nous par courriel au marketing@triathlonquebec.org.


Isabelle Lupien Champagne à 27 ans. Pendant plusieurs années, lorsqu’elle allait dans les Laurentides, elle voyait des gens à l’entrainement pour un triathlon. Ce sport l’a toujours fasciné. L’enchaînement des trois sports (natation, vélo, course) l’impressionnait.

Comme elle désirait perdre du poids, elle a commencé la course à pied. Elle possédait un vélo de route et elle a toujours adoré nager.

Isabelle s’est donc lancé un défi: perdre du poids et réaliser un triathlon sur distance olympique.

Elle ne pratiquait pas de sport de façon régulière. Elle a trouvé cela difficile, d’intégrer autant l’activité physique à son horaire habituel.

«J’ai commencé à courir et je n’ai pas atteint 2 km, la première fois. Pour moi le 5 km était impossible».

S’entraînant officiellement depuis septembre 2018, elle s’est inscrite au Ironman 5i50 le 22 juin prochain et pour diminuer le stress, elle a participé au Triathlon Labranche Transport de Drummondville, sous le format sprint, plus tôt dans la saison.

Sa plus grande crainte: Ne pas terminer la course. Elle ne voulait pas non plus terminer dernière.

«Le fait d’observer mon progrès au fil des mois a permis d’augmenter ma confiance en moi. Souvent, je me compare aux autres et j’aimerais progresser encore plus rapidement, mais il faut être réaliste».

Jeune, Isabelle adorait nager dans les lacs et la mer. La partie natation d’un triathlon est sa préférée. Toutefois, à Drummondville, anxieuse, elle s’est butée à une eau très froide. Le 750 mètres, elle l’a fait, la tête hors de l’eau, hors de sa zone de confort, paniquée. Déçue de cette première expérience en course, elle a redoublé d’ardeur.

La semaine suivante, elle est retournée nager en lac. Elle a compris ce qui était son handicap: le froid! Isabelle a pris le temps de retravailler cette portion de la course. Elle a appris à contrôler son stress, son anxiété, jusqu’au jour ou elle a recommencé à nager correctement.

Son cheminement sportif, Isabelle ne le fait pas seule. Elle a un programme d’entrainement et des entraîneurs qui la soutiennent.

Elle s’est inscrite à un club de triathlon et y fait une à deux séances d’entrainement complet par semaine. Le programme mis en place avec le club lui a également permis de pratiquer les transitions entre chaque sport, une étape cruciale lors d’un triathlon.

«Le fait d’être dans une équipe, un club aide à la préparation mentale, à diminuer les inquiétudes»

Depuis le début de son entrainement, Isabelle est largement sortie de sa zone de confort. Elle a perdu environ 30 livres et a gagné beaucoup en confiance.

Isabelle a appris à tomber pour mieux se relever, à persévérer pour accomplir ce qu’elle s’était fixé comme objectif.

Elle a également réalisé que ce qu’elle considérait comme étant inaccessible ne l’était pas du tout.