Pour un grand nombre de triathlète, l’épreuve de natation est fréquemment la plus faible. Permettez-moi d’adresser certaines notions liées à l’entraînement et à la prévention.

L’optimisation de chaque cycle de bras devrait être un aspect considéré à chaque entraînement. Concrètement dans la piscine, cette situation se traduit par le fait que deux nageurs ayant une cadence similaire ne nagent pas nécessairement à la même vitesse. La raison est simple; le nageur plus rapide peut produire plus de travail musculaire pendant la phase de propulsion. Certains exercices techniques (drills) pourraient remédier graduellement à la situation.

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L’utilisation de «paddle»/palette est un exemple idéal. Depuis quelques années on retrouve des palettes munies de trous. Celles-ci plus larges que les modèles précédents, laissent de l’eau s’infiltrer par les trous situés sous la paume de la main. Plus l’angle de positionnement de la main est bon, plus la turbulence dans la main sera grande. De plus, vous serez en mesure de percevoir la position optimale de la main très tôt au début de l’attaque et tout au long de la phase de propulsion.

L’explication de ce phénomène est neurologique, les recherches démontrent que l’apprentissage d’une tâche motrice est plus rapide lorsqu’elle est accompagnée d’une forme de perturbation sensitive. C’est un peu comme si notre cerveau apprend mieux s’il reçoit une stimulation en parallèle.

Attention, l’utilisation de palettes ralentie la cadence. Pour remédier à cette situation on suit avec une période de style libre «bien nagé» pendant laquelle on se concentre à sentir l’appui sur toute la longueur de la phase de propulsion. On peut aussi faire quelques centaines de mètres avec  moins de cycle de bras par longueur. À titre indicatif un bon nageur peut faire aussi peu que 14 coups de bras par 25m.

Sur une note de prévention on peut parler de douleur à la surface intérieure du coude. Cette situation survient quand, dans la phase initiale de traction, le coude est plus bas que l’axe formé entre la main et son épaule. Cette mauvaise position augmente la charge sur le ligament du coude. On traitera avec de la glace et du repos tandis que du travail technique pourra réduire les stress biomécaniques liés aux mouvements répétitifs de l’entraînement.

Claude Lachaine

Chiropraticien

Professeure clinicien,

Département de chiropratique, U.Q.T.R.

 

Depuis maintenant 3 ans, le Conseil Chiropratique des Sciences du Sport du Québec (ccssq.ca) est partenaire de la Fédération de Triathlon du Québec afin d’offrir des soins musculo-squelettiques aux athlètes qui prennent part à la Coupe du Québec.

Les chiropraticiens sont des professionnels de la santé détenant un doctorat universitaire de 5 ans.  Ils sont les chefs de file en matière de troubles associés aux muscles, aux articulations, aux tendons, aux ligaments, aux fascias et aux nerfs.  Ils seront présents sur le terrain bénévolement afin de vous offrir des traitements et des soins gratuitement, en plus de vous donner de précieux conseils sur vos blessures ou la prévention de celles-ci. De plus, 6 capsules seront affichées ici même sur le site de Triathlon Québec tout au long de la saison sur différents sujets portant sur le triathlon, la santé et la prévention des blessures.

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Chiropratique du sport – Prévention et traitement des blessures en triathlon – Chronique 1

Par Dre Joany Marcotte, chiropraticienne DC

10 principes/conseils à suivre afin d’éviter les blessures durant votre saison de triathlon.

 

Que ce soit votre première saison de triathlon, votre dixième ou même votre vingtième, nul n’est à l’abri d’une blessure.  Voici donc quelques conseils et suggestions pour vous aider à ce que votre saison se déroule bien.

1. Progression Lors de tous les types d’entraînement, il faut toujours suivre une certaine progression, que vous soyez débutant, intermédiaire ou expert!  Il ne faut pas débuter avec une intensité ou un volume trop élevé, car vous ne voulez pas vous brûler en partant. Tout dépend de notre point de départ et de nos capacités physiques.  Il est possible d’appliquer la règle du 10% pour débuter la saison.  C’est-à-dire qu’on augmente de 10% par semaine sur le temps d’entraînement.  Après quelques semaines, on peut en ajouter davantage, car alors le corps s’adapte et l’endurance augmente.

2. Variation Il s’agit vraiment d’un mot clé en entraînement!  Il faut éviter la monotonie et sortir souvent de notre zone de confort.  Il est facile de parcourir la même distance à la même vitesse et à la même intensité, mais vous risquez d’atteindre ce qu’on appelle un plateau et vous ne verrez que très peu d’amélioration.  Il faut varier l’intensité, le volume et le type d’entraînement d’une fois à l’autre.  Ce principe d’entraînement s’entremêle avec le principe de progression!

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3. Repos Il est important de respecter son corps et de l’écouter.  Si vous souhaitez voir une progression, il est important de donner un repos à votre corps afin de créer ce qu’on appelle une surcompensation.  Cela permet au corps de réparer les structures nécessaires et mieux se préparer à une nouvelle ”attaque” (l’entraînement).  Il faut une journée complète de repos par semaine au minimum.  De plus, il ne faut pas s’entraîner de façon intense toute l’année, il faut des cycles d’entraînement établis selon vos objectifs.  Même les athlètes olympiques ont des jours/semaines/mois de repos!  Dans les semaines de repos, on peut trouver une activité différente à faire (musculation, elliptique, ski l’hiver, nage l’été, etc.).  N’ayez crainte, vous ne perdrez pas vos acquis avec une ou deux journées de repos, voir même une semaine, au contraire cela peut parfois donner un repos suffisant à votre corps et vous permettre de vous amener à un niveau supérieur.

4. Sommeil Il n’est plus à prouver qu’une baisse de sommeil peut avoir un impact négatif sur la qualité de l’entraînement, sur le bien-être et sur la motivation.  Cela peut également affecter les fonctions cognitives telle que la concentration.  Le sommeil permet d’améliorer les performances athlétiques et permet d’avoir un meilleur temps de réaction. De plus, il permet d’améliorer de façon significative l’énergie tout au long de la journée.

5. Nutrition et hydratation Il s’agit d’une partie un peu plus difficile à conseiller car nous avons tous une physiologie et un métabolisme différent, et donc nos besoins sont également différents.  Chose certaine, la nutrition et l’hydratation ont un impact très important sur la performance, l’apparition de la fatigue durant le sport et sur la santé en général.  Une nutrition et une hydratation adéquates vont permettre d’augmenter les performances, de supporter un entraînement intensif soutenu et de ne pas succomber à la fatigue, la blessure ou la maladie.  Cela aide également à la guérison et à la réparation plus rapide des tissus.  Il faut savoir gérer sa nutrition et son hydratation selon ses besoins et selon les types d’entraînement ou de compétition effectués.

6. Diminuer le stress Le stress est bon à petite dose car il prépare le système immunitaire pour un “challenge”. Toutefois, sur le long terme, le stress stimule certains relâchements/débalancements hormonaux nocifs pour vous et votre performance!

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7. Le conditionnement physique L’entraînement en musculation est effectivement important dans les sports d’endurance tels que la course, le vélo ou la natation.  Ce type d’entraînement permet d’augmenter la force et d’avoir une amélioration de l’économie et de l’efficacité mécanique du mouvement.  Il serait donc intéressant pour vous de vous réserver 1 à 2 petites séances de musculation au travers de votre horaire d’entraînement. Assurez-vous d’inclure des exercices qui mettent l’emphase sur la stabilisation au niveau lombaire et des fessiers ainsi que des exercices de proprioception ou de plyométrie.

8. L’échauffement et les étirements L’échauffement est la première partie d’une séance d’entraînement et elle se fait à l’aide de mouvements actifs et dynamiques des différentes parties du corps.  L’échauffement augmente la température du corps et du muscle, active les enzymes et accélère les réactions chimiques dans les muscles.  Il diminue la viscosité et amène plus de sang aux muscles.  Ceci permet donc de diminuer la rigidité musculaire et facilite l’apport énergétique durant le sport.

Les étirements effectués avant l’entraînement n’ont pour leur part montrés très peu d’efficacité. Il est préférable de les faire à différents moments de la journée afin d’aller chercher une meilleure mobilité et souplesse sans risquer de se blesser.

Le débat sur les différents types d’étirement est présent depuis longtemps et il est parfois difficile pour monsieur et madame tout le monde de bien s’y retrouver.  Afin d’éviter les mauvaises interprétations et afin de bien informer les gens sur les dernières données scientifiques, nous ferons une chronique entièrement consacrés à ce sujet.

9. Équipement Avoir un équipement adéquat et adapté à notre physiologie et notre morphologie est très important afin d’éviter les blessures, surtout au niveau du vélo et des chaussures de course.  Une évaluation par des professionnels dans chaque discipline peut être un atout.  Cette section fera l’objet d’une future capsule.

10. Thérapie manuelle, cryothérapie ou hydrothérapie L’eau froide aide à diminuer l’inflammation grâce à son effet de vasoconstriction en plus de l’effet hydrostatique.  De plus, la force de compression exercée par l’eau crée un déplacement du fluide contraire à la périphérie, ce qui augmente le métabolisme et permet de se débarrasser des déchets organiques.  Il peut donc être bénéfique après l’entraînement d’appliquer de la glace à des endroits ciblés ou si vous avez senti des petites tensions.  À la fin de l’entraînement, le foam roaller, les automassages, le ”stick” et la balle de tennis son très efficaces pour diminuer la raideur, stimuler la circulation, créer un relâchement musculaire et améliorer la souplesse.  Des traitements de thérapie manuelle avec du travail musculaire peuvent également être très efficaces pour le relâchement musculaire ainsi que pour diminuer les adhérences fibreuses qui peuvent parfois s’accumuler, surtout en triathlon puisqu’il s’agit de mouvements répétitifs.  Ces traitements sont faits de façon préventive afin d’éviter une trop grande accumulation des adhérences ou tensions musculaires

Truc bonus: Il faut s’écouter, aller à son rythme et avoir du plaisir!

Depuis maintenant 3 ans, le Conseil Chiropratique des Sciences du Sport du Québec (ccssq.ca) est partenaire de la Fédération de Triathlon du Québec afin d’offrir des soins musculo-squelettiques aux athlètes qui prennent part à la Coupe du Québec.

Sous un chapiteau de Triathlon Québec et/ou du CCSSq, 3 chiropraticiens proposent ainsi gratuitement des traitements spécifiquement adaptés aux triathlètes. Comme en 2012 et en 2013, des centaines d’athlètes peuvent bénéficier des traitements et des conseils offerts par de véritables experts en sport. De quoi vous faire craquer!

Voyez sur le calendrier les course de la Coupe du Québec 2014.

Voyez aussi des chroniques éducatives qui vous aideront à prévenir les blessures et améliorer vos performances:

Merci au CCSSq et aux docteurs en chiropratique sportive présents sur les événements!

Voici l’équipe de chiropraticiens qui était sur place pour assurer les soins lors du Triathlon de Drummondville qui se déroulait samedi le 14 juin dernier. Bravo à tous les participants!

Dre Marie-Pier Léveillée, Chiropraticienne
Clinique Chiropratique Drummondville
533 rue Saint-Pierre, bureau 203 à Drummondville
Téléphone: 819.471.4999
https://www.chirodrummond.com

Dr Sylvain Houle
Centre Chiropratique Place St-Georges
162, boulevard des Bois-Francs Nord, Victoriaville
Téléphone: 819.758.3557
https://www.monchirovicto.com/

Dre Joany Marcotte, Chiropraticienne (Coordonatrice régional)
ProAction Chiropratique
104 St-Charles Sud, Granby
Téléphone: 450-991-1050
www.proactionchiropratique.ca

Par Dre Isabelle Mallette, chiropraticienne DC, membre du CCSSq

Pour une 2e saison d’affilée, une équipe de chiropraticiens vous accompagne dans vos compétitions de la Coupe du Québec.  En effet, le Conseil Chiropratique des Sciences du Sport du Québec (CCSSq)  est partenaire de la Fédération de Triathlon du Québec afin d’offrir des soins musculo-squelettiques aux athlètes.

Dans le cadre de cette collaboration, nous vous proposons des chroniques au sujet de la prévention et le traitement des blessures en triathlon.

Chronique 2 : Comment réagir à l’apparition d’une blessure?

La menace d’une blessure plane toujours au-dessus d’un athlète qui s’entraîne pour améliorer sa performance.  À l’entraînement on veut s’approcher le plus possible du point de sur-entraînement afin de stimuler un changement physiologique sans toutefois atteindre le point de blessure des tissus. Malheureusement, la plupart des athlètes vont atteindre le stade de blessure à un moment ou à un autre.

Dans la chronique 1, nous avions révisé les statistiques concernant les blessures associées à la pratique du triathlon.  Les blessures sont courantes chez les triathlètes. De fait, la littérature scientifique rapporte que 50 à 75% des athlètes vont présenter une blessure au cours des 6 mois d’entraînement précédent la saison de compétition.  Elles sont en majorité aux membres inférieurs et sont, pour la plupart, liées à la sur-utilisation..

Avez-vous déjà expérimenté une blessure dans votre pratique du triathlon?

De façon générale, il y a 2 catégories  de blessures: aigues ou traumatiques VS cumulatives ou de sur-utilisation

Les blessures aigues ou traumatiques (moins fréquentes) se produisent lorsqu’un tissu (muscle, tendon, ligament, os, cartilage, nerf, fascia, ect.) est soumis à une force soudaine qui va causer un mouvement innapproprié ou trop important (traumatisme, chute ou autres).  Les blessures aigues les plus communes chez les coureurs sont : des déchirures musculaires, des claquages des ischio-jambiers ou des quadriceps, des entorses des chevilles.

La plupart des blessures sont classées comme étant cumulatives ou de sur-utilisation.  Cela se produit lorsqu’une force répétitive va faire céder ou va irriter un tissu.  Des exemples de lésions cumulatives incluent : « shin splint » ou périostites, tendinite du tendon d’achille, syndrome de la bandelette iliotibiale, fracture de stress….Plusieurs facteurs sont soupçonnés dans le développement de ces blessures : des problèmes avec les chaussures, des erreurs d’entraînement (mauvaises techniques, programme de réchauffement et de conditionnement inadéquat, périodes de repos insuffisantes, ect.), des facteurs environnementaux (terrain, altitude, température, qualité de l’air, ect.), des anormalités anatomiques (problèmes biomécaniques structuraux ou fonctionnels, manque de flexibilité, instabilité articulaire, ect.).

Si certaines blessures sont inévitables, d’autres peuvent toutefois être prévenues.  Je vous encourage aussi à questionner  vos entraîneurs et professionnels de la santé de même qu’à faire quelques recherches personnelles. Regardons ensemble quelques conseils pratiques. 

Première règle à suivre : la douleur est un signal.

La douleur, c’est le moyen dont dispose votre corps pour vous signaler que quelque chose ne va pas.  N’ignorez pas ce message.  Agissez avant que votre corps ne vous envoie un signal d’alarme plus pressant.

Les douleurs et les inconforts sont des signaux que l’on doit savoir décoder.  Lorsque l’on apprend à s’entraîner, on doit être capable de faire la différence entre ressentir une douleur et ressentir l’intensité ou à la fatigue liée à l’effort physique.

On observe que la pratique de certains sports d’endurance comme le triathlon et la course à pied connaissent actuellement une grande augmentation dans la population chez des gens à la recherche d’une façon de garder la forme. De manière générale, cette clientèle avec une expérience d’athlète limitée, est plus susceptible de ne pas reconnaître les signaux de douleur étant donné sa connaissance embryonnaire des principes physiologiques qui guident l’entraînement ainsi que des aspects technico-tactiques des disciplines pratiquées.

Conséquemment, lorsqu’on a un doute sérieux face à l’apparition d’un inconfort, vaut mieux en faire moins et prendre le temps d’examiner la situation!

Deuxième règle à suivre : Ne laissez pas une petite douleur en devenir UNE GROSSE!

Lorsqu’un  athlète ressent un inconfort (une raideur, une irritation) pendant ou après l’entraînement et que cela ne s’estompe pas en 24 heures en appliquant le protocole PRICE*, on lui recommande de prendre un jour de repos.  Durant ce repos, il est possible de modifier  l’activité d’entraînement sans imposer une cessation complète de l’activité physique.  Par exemple, en entraînant une partie du corps qui n’est pas touchée par la blessure. Si, deux jours plus tard, on ressent encore le malaise, nous suggérons de consulter un professionnel de la santé qui a une bonne expertise sur le diagnostic et le traitement des blessures relatives au sport pratiqué.

* PRICE est l’acronyme anglophone utilisé pour retenir la séquence à appliquer :

 P = PROTECTION 

 R = REST / REPOS

 I  = ICE / GLACE

 C =COMPRESSION

 E = ELEVATION / ÉLÉVATION

Dans la prochaine chronique, nous détaillerons davantage ces concepts.

Cette année encore, les chiropraticiens et chiropraticiennes que vous allez rencontrer sur le circuit vous offrent bénévolement des traitements musculo-squelettiques, de vous référer vers des ressources de votre région et de répondre aux questions des athlètes et des entraîneurs (avant ou après votre épreuve).

Je vous invite à aller à leur rencontre!

Par Dre Isabelle Mallette, chiropraticienne DC
Un article réalisé dans le cadre du partenariat CCSSq et Triathlon Québec

Pour une 2e saison d’affilée, une équipe de chiropraticiens vous accompagne dans vos compétitions de la Coupe du Québec.  En effet, le Conseil Chiropratique des Sciences du Sport du Québec (CCSSq) est partenaire de la Fédération de Triathlon afin d’offrir des soins musculo-squelettiques aux athlètes.  La mission première du CCSSq (www.ccssq.ca), est de regrouper les chiropraticiens ayant un intérêt pour le traitement des blessures sportives et le suivi des athlètes.  Les chiropraticiens sont des professionnels de la santé possédant 5 années de formation universitaire incluant un doctorat de premier cycle en chiropratique. La profession existe depuis plus de 100 ans et possède un statut légal et reconnu à travers le monde.

Cette année encore, les chiropraticiens et chiropraticiennes que vous allez rencontrer sur le circuit vous offrent bénévolement des traitements musculo-squelettiques, de vous référer vers des ressources de votre région et de répondre aux questions des athlètes et des entraîneurs (avant ou après votre épreuve).

 Je vous invite à aller à leur rencontre!

Dans le cadre de cette collaboration, nous vous proposons des chroniques au sujet de la prévention et le traitement des blessures en triathlon.  Il est difficile de généraliser puisque chaque blessure est différente tout comme chaque athlète est unique.  Mais  de meilleures connaissances de l’anatomie humaine, des principes physiques qui régissent le mouvement et des effets de l’entraînement sur les systèmes du corps peuvent certainement vous guider et vous mettre en garde contre les chemins hasardeux!

Débutons avec des statistiques…

Le triathlon est un sport d’endurance assez récent mais qui a connu une expansion importante ces dernières années.  Si diverses études ont été effectuées sur des populations de triathlètes, elles  présentent toutefois, pour la plupart, des données incomplètes et insuffisantes pour véritablement établir une stratégie de prévention et de réduction des blessures au triathlon.  On rapporte que 50 à 75% des athlètes vont présenter une blessure au cours des 6 mois d’entraînement précédent la saison de compétition.

Les blessures sont courantes chez les triathlètes et sont pour la plupart liées à la sur-utilisation.  Elles sont en majorité aux membres inférieurs.  Les blessures en compétition sont moins nombreuses et sont davantage liées à des chutes à vélo.

Une étude de 2010 (1) nous rapporte que la tendinite de la coiffe des rotateurs (épaule) est la blessure la plus fréquente associée à la portion natation.  Les blessures associées au vélo concernent surtout le genou incluant tendinose patellaire, syndrome de la bandelette ilio-tibiale et syndrome fémoro-patellaire.  On observe également des blessures au tendon d’Achille, à la colonne cervicale et à la colonne lombaire.  La portion course est associée avec le plus grand nombre de blessures.   Les athlètes de triathlon développent des problématiques au pied, à la cheville, à la jambe et à la hanche qui sont similaires à celles des athlètes qui s’entraînent uniquement pour des épreuves de course.  Les douleurs peuvent être présentes dans une des trois portions (natation, vélo, course) et être, ou non, augmentées lors d’une ou deux autres disciplines.

La menace d’une blessure plane toujours au-dessus  d’un athlète qui s’entraîne pour améliorer sa performance.   À l’entraînement on veut s’approcher le plus possible du point de sur-entraînement afin de stimuler un changement physiologique  sans toutefois atteindre le point de blessure des tissus.  Malheureusement, la plupart des athlètes vont atteindre ce stade de blessure à un moment ou à un autre.

À titre d’information, lors de la saison Coupe du Québec 2012, près de 200 traitements musculo-squelettiques ont été réalisés par nos équipes CCSSq dans 10 régions différentes!  Les motifs de consultation des athlètes ont été classés après lecture des notes de traitements selon 6 catégories présentées dans le graphique suivant.

Lors de ma prochaine chronique, il sera question de la façon de réagir à l’apparition d’une blessure.

(1) Tuite, Michael J. Imaging of triathlon injuries Radiologic clinics of North America, 2010, Vol.48 (6), pp.1125-1135.

Cette année, Triathlon Québec a débuté un partenariat avec le Conseil Chiropratique des Sciences du Sport du Québec. Cette collaboration permet aux athlètes qui participeront à une dizaine de triathlons cet été de bénéficier gratuitement de soins par des docteurs en chiropratique spécialisés dans le sport.

Sous un chapiteau de Triathlon Québec, 3 (ou plus) chiropraticiens offrent gratuitement des traitements spécifiquement adaptés aux triathlètes. Des centaines d’athlètes peuvent ainsi bénéficier de traitements et de conseils offerts par de véritables experts en sport. De quoi nous faire craquer!

Les courses concernées sont toutes les épreuve sanctionnées par Triathlons Québec qui portent le label Coupe du Québec Pro Circuit: Joliette, Mont-Tremblant, Trois-Rivières, Gatineau, St-Lambert, Québec, Magog, Verdun, Valleyfield. Le Triathlon de Montréal bénéficiera aussi de ce service.

 

Sur les photos de l’article, l’équipe du Triathlon de Gatineau le 7 juillet 2012

  • Docteure Marie-Ève Claveau, chiropraticienne
  • Docteure Emmanuelle Richard-Tardif, chiropraticienne
  • Docteur Stéphane Chillis, chiropraticien
  • Docteur Hans Poelman, chiropraticien
  • Docteur Ed Chicoine, chiropraticien et chef d’équipe