Une fois n’est pas coutume, c’est bien deux premières éditions qui avaient lieu simultanément ce dimanche 25 juillet. D’un côté, un triathlon demi-longue distance au Lac William dans la municipalité de Saint-Ferdinand accueillant 113 téméraires. De l’autre, des triathlons U13, U15, découverte, sprint et olympique à St-Mathieu de Rioux avec un nombre impressionnant pour une première de 33o participants.

Triathlon du Lac William

DAN-TES-QUE ! Voici un bon résumé de la journée qui attendait les participants à ce premier triathlon du Lac William. Si la difficulté était (supposément) connue de tous, des conditions météorologiques sont venues ajouter de la difficulté à un évènement qui en comptait déjà une bonne dose. Alors que la natation était censée être la partie la plus facile au regard du dénivelé du vélo et de la course, le vent et les vagues ont très fortement complexifié les choses. Après la sortie de l’eau, il fallait se mesurer aux 1650m de dénivelé sur 90km (avec des passages à plus de 17%) qu’offrait ce parcours dans un décor somptueux, lorsque la météo offrait l’opportunité de l’admirer. En guise de dessert, un demi-marathon lui aussi vallonné avec près de 450m de dénivelé, mais avec l’apparition du soleil comme récompense.

Sur le plan sportif, Nicolas Gilbert arrivait avec le statut de grandissime favori et l’a assumé avec une performance de très haut niveau. L’ancien athlète de l’Équipe du Québec s’impose dans le temps canon de 4h17’13” devant son ancien compère de l’Équipe du Québec, Jérémie Martin (4h31’34”). Le podium est complété par Olivier Forest (4h37’271”) qui, après avoir dominé notre série de courses virtuelles, est venu confirmer les watts entrevus cet hiver. Chez les femmes, le club du Rouge et Or n’a laissé que des miettes en plaçant trois athlètes sur la boite. La victoire revient à Clara Emond (5h11’01”) devant Alice Coté-Allard (5h29’05”) et Justine Bluteau-Girard (5h29’42”).

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Triathlon Mont-St-Mathieu

Avant même le premier départ, cette première édition était une réussite avec près de 350 participants prêts à venir découvrir le magnifique parcours du triathlon Mont-St-Mathieu. Ajouté à cela la présence de Pierre Lavoie en tant que porte-parole et participant, toutes les conditions étaient réunies pour faire de cette journée une grande fête du triathlon.

La journée commençait donc dès 7h30 avec le départ de la distance olympique. Chez les homme, la victoire revient à Nicolas Masse-Savard (2h09’18”) devant Simon Barrette (2h09’44”) et Éliott Bérubé (2h10’27”). Du côté des filles, c’est Catherine Lord (2h30’07”) qui s’impose devant Ann-Sophie Czech (2h31’46”) et Pamela Poirier-Ouellet (2h36’50”).

Sur la distance sprint, Pierre Lavoie a fait honneur à son statut en s’imposant en 1h06’59” devant Samuel Lavoie (1h08’44” ), qui n’est pas son fils, et Étienne Brillant (1h09’35”). Chez les filles, nous retrouvons Jorane Bouchard (1h16’39”), Marieve Tessier-Proulx (1h17’31”) et Annie-Claude Bédard (1h18’06”) aux trois premières places.

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À l’image de son parcours pour arriver jusqu’à Tokyo, Amélie Kretz a su se dépasser et surmonter les obstacles pour prendre une incroyable 15ème place et signer la meilleure performance féminine de tous les Jeux olympiques pour une Canadienne. Flora Duffy est la nouvelle championne olympique de triathlon. L’athlète des Bermudes a remporté la médaille d’or avec un chrono de 1:55:36. Elle s’impose devant la Britannique Georgia Taylor-Brown (1:56:50) et l’américaine Katie Zaferes (1:57:03). 

Jusque dans sa course olympique, la triathlète de Sainte-Thérèse aura fait preuve d’une résilience sans pareil. Elle nous confiait ce matin : “J’avais hâte de courser, l’entraînement s’est vraiment bien passé dans les dernières semaines alors j’avais hâte de pouvoir exécuter une grosse course”. Après une natation compliquée de son propre aveu ” j’ai eu une mauvaise nage, je me suis retrouvée plus loin en vélo que j’aurais aimé. Le courant sur le côté gauche était vraiment intense, toutes les nageuses de gauche se sont fait avoir” et seulement 26e à la sortie de l’eau, Amélie Kretz s’est “battue jusqu’à la fin”. À l’attaque mais tout de même prudente à vélo sur une asphalte détrempée, elle remonta en 21ème position à la fin des huit tours à la faveur d’un excellent positionnement, très souvent bien placée dans la roue de la spécialiste Taylor Knibb. “J’ai fait ce que je pouvais en vélo pour remonter, mais les filles en avant étaient déjà parties”. Une bonne deuxième transition et la chasse pouvait commencer. Elle gagna finalement cinq place à la faveur du 8e temps sur ce 10 km (34:41). “J’avais de bonnes jambes de course aujourd’hui (hier ndrl), j’ai pu remonter quelques positions”. Elle termina finalement 15e, la meilleure performance canadienne de l’histoire des Jeux olympique. C’est une 15 place qui vaut beaucoup plus.”On veut toujours plus comme athlète, c’est sûr qu’en voyant que j’ai eu le 8e temps de course aujourd’hui je me dis que si j’avais eu la nage que je suis capable d’avoir habituellement, j’aurais pu vraiment bien faire. Mais avec le parcours des dernières années, et surtout des derniers mois, cette 15e position vaut beaucoup plus qu’une 15e place. Je tiens à remercier ma famille, mon coach Alex Sereno, mon équipe de soutien, Dominique et Stéphane et un gros merci à Triathlon Québec !”

Amélie Kretz sera de nouveau en action ce vendredi à 18h30 avec le relais mixte en compagnie de Joanna Brown, Tyler Mislawchuk et Matt Sharpe.

Leur visage vous est familier, vous les croisez pour certains chaque fin de semaine aux quatre coins du Québec et parfois même, cela depuis des années. Toujours là pour s’assurer de votre sécurité, souvent présents pour vous rappeler les consignes lors des réunions d’avant-course et parfois, à votre plus grand désespoir, aussi pour faire appliquer les règlements et mettre (très peu) des pénalités, les officiel(le)s de Triathlon Québec jouent un rôle majeur dans le déroulement des évènements. À travers cette série de portraits, nous souhaitons vous faire découvrir les femmes et les hommes derrière le sifflet. Qui sait, cela pourrait même vous donner envie de rejoindre l’équipe !

Officiel pour Triathlon Québec depuis 2010 et de niveau NTO depuis 2017, impliqué dans le monde sportif québécois depuis de nombreuses années et expert des parcours vélo, nous avons le plaisir de vous présenter Éric Prégent.

Triathlon Québec : Bonjour Éric, pour commencer, peux-tu te présenter ?

Éric Prégent : Eric Prégent, j’ai 44 ans et je suis directeur adjoint de la maintenance technique d’un hôtel de luxe. Je pratique plusieurs sports depuis plusieurs années. Je suis amateur de course à pied, vélo, ski de fond, raquette et randonnée pédestre. Une autre des mes passions est la photographie. Sinon, j’ai été impliqué dans plusieurs organisations au cours des dernières années :
– Responsable des bénévoles sur le parcours du demi marathon Scotia de Montréal.
– Directeur de course de Défi TRIOLACS et membre du CA du club de triathlon Tri-O-Lacs pendant 8 ans.
– President du Circuit Endurance.
– Membre du comité organisateur du Triathlon Valleyfield.
– Directeur du parcours vélo au triathlon Esprit Montréal.
– Entraineur de course à pied et vélo.

Triathlon Québec : On peut donc facilement dire que tu es quelqu’un de très impliqué dans le sport québécois ! Depuis combien d’années es-tu officiel pour Triathlon Québec et qu’est-ce qui t’a poussé à le devenir ?

Éric Prégent : Je suis officiel depuis 2010, je fais parti des anciens officiels au Québec. J’ai suivi ma formation d’officiel NTO en 2017. J’ai eu la chance de participer à 4 jeux du Québec, aux Jeux du Canada en 2013 à Magog, aux Championnats du monde à Edmonton et plusieurs premiers événements tels que le  triathlon Xterra au Mont Tremblant, au Ironman Tremblant ou encore au volet international du Pentathlons des neiges à Québec. J’ai eu la plaisir de parcourir le Québec en tant qu’officiel au triathlon de Gatineau au triathlon de Gaspé !

Triathlon Québec : Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce qui t’a poussé à devenir officiel en triathlon ?

Éric Prégent : Honnêtement, c’est un pur hasard ! Je suis devenu officiel par manque d’officiels au triathlon Soulanges de Côteau-du-Lacs et j’ai suivi ma formation par la suite.

Triathlon Québec : Le hasard fait bien les choses donc ! Après toutes ces années, qu’est-ce qui te motive à être officiel chaque week-end ?

Éric Prégent : Je suis moins actif ces dernières années à cause de mon emploi mais, lorsque je l’étais plus, ma motivation était principalement les gens. Il y a une satisfaction personnelle d’aider les organisateurs de course à créer des événements équitables et sécuritaires pour les participants. Nous sommes les yeux des organisateurs avec les bénévoles.

Triathlon Québec : Quelles sont selon toi les qualités qui font un bon officiel de Triathlon Québec ?

Éric Prégent : Une des qualités qu’un officiel doit posséder est la confiance en soi car nous avons plusieurs décisions rapides à prendre durant un évènement et chaque événement est différent. Il faut donc ajouter à cela une bonne capacité d’adaptation.

Triathlon Québec : Toi qui a parcouru la belle province et ses beaux triathlons, quel est ton évènement préféré  ?

Éric Prégent : Je ne peux pas nommer un évènement en particulier car tous les évènements sont spéciaux, organisés par des gens passionnés et chaleureux.

Triathlon Québec : Peux-tu nous donner une ou plusieurs raisons de devenir officiel en triathlon ?

Éric Prégent : Devenir officiel en triathlon c’est faire partie d’une équipe formidable et faire la différence pour les participants.

Triathlon Québec : Avec tous ces évènements à ton actif, tu dois bien avoir une petite anecdote à nous partager ?

Éric Prégent : En 11 années en tant qu’officiel, les anecdotes sont nombreuses. Par exemple, j’ai eu à gérer plusieurs véhicules qui s’étaient malencontreusement retrouvés sur les parcours de vélo: camion de pompier, un dix roues qui livrait de la terre, un autobus de touristes, une limousine de nouveaux mariés, un triporteur et même des dindes sauvages !

Triathlon Québec : Je vois ce que tu voulais dire par capacité d’adaptation ! Merci Éric pour cet entretien et rendez-vous cet été sur nos beaux évènements partenaires !

C’est hier à Laval-sur-le-Lac que débutait officiellement la saison de triathlon 2021 avec le Triathlon Laval Mouvement Physio. Pour sa troisième édition, ce triathlon organisé de main de maître par le club de Laval a accueilli 250 athlètes sur un parcours d’une grande qualité. 

La journée débutait donc à 8:00 sur les bords de la rivière des Milles-Iles avec au programme un triathlon sprint, un triathlon initiation, des courses U15 et u13 et bien entendu les distances jeunesses pour clôturer la journée. Pour cette 3ème édition, l’évènement affichait complet car la limite avait été fixée à 250 participants en raison de la pandémie. Le directeur de course, Dominique Clément, nous confiait que “l’organisation de la 3e édition du triathlon de Laval a été toute une aventure. L’incertitude reliée à la pandémie et aux normes sanitaires imposées par les diverses agences de santé publique a apporté beaucoup de travail et de considérations supplémentaires. La créativité et l’adaptabilité ont été les mots d’ordre tout au long des derniers mois. Je suis excessivement fier du travail accompli par le comité organisateur et reconnaissant du soutien fourni par Triathlon Québec et la Ville de Laval”. Une fierté amplement justifiée tant l’évènement a été couronné de succès comme en témoignent les sourires des participants.

Sur le plan sportif, c’est le local de l’étape, Alexandre Leblanc, qui s’impose avec un temps de 1h01’31” devant son compère de l’Équipe du Québec, Olivier Desjardins (1h04’11”) du club Hippocampe. Le podium est complété par Charles-Antoine Legrand (1h06’31”). Chez les femmes, la victoire revient à la jeune Léa Pelletier (1h12’314”) de Jet triathlon. Elle est accompagnée sur le podium par l’athlète du club organisateur, Émy Sarrazin, (1h13’41”) et par Arianne Bijould (1h13’41”), la photo d’arrivée ayant été nécessaire pour départager les deux athlètes.
Chez les U15, la victoire revient à Éli Majeau (34’38”) devant Léo Savoie (35’48”) et Philippe Tarini (38’00). Du côté des filles, c’est Charlotte Fournier (38’43”) qui s’impose devant Mila-Rose Toussignant (41’51”) et Victoria Remillard (42’56”).
Enfin, chez les garçons U13, le podium est composé de Tyler St-Marie (40″06”) devant Samuel Forget (41’28”) et Mikaël Roy (41’44”). Chez les filles, nous retrouvons Catherine Longpré (43’09”), Alisson Lavallée (45’09”) et Angélin Duran (48’34”) aux trois premières places.

On notera également la très forte participation dans les catégories jeunesses ainsi que l’encadrement remarquable de la part des jeunes du club de triathlon Laval qui ont troqué leurs trisuit pour un chandail de bénévole afin de venir aider les plus petits. Des moments de partage et de joie qui font la beauté de nos évènements partenaires !

Retrouvez l’ensemble des résultats ici !

C’est le week-end dernier que s’est déroulé un camp de l’Équipe du Québec junior et développement à Montréal. Rassemblant une trentaine d’athlètes provenant de plusieurs clubs, le projet a été l’occasion de réaliser des séances d’entraînement spécifiques à l’approche des premières compétitions. Les entraînements se sont déroulés sur divers sites du Parc Jean Drapeau, tels que le complexe aquatique, le circuit Gilles-Villeneuve et la plage Jean-Doré.

Sous la supervision principale de Kyla Rolllinson, entraineure du club Tri-O-Lacs et de l’équipe canadienne qui ira aux Jeux de Tokyo, Dorothée Chouinard, elle aussi du club Tri-O-Lacs, et Francis Sarrasin Larochelle, entraineur provicial, les athlètes ont aussi pu bénéficier des conseils de l’entraîneur cycliste Chris Rozdilsky, du préparateur physique Charles Castonguay et de la consultante en préparation mentale Fanny Girardin lors de divers ateliers. Le projet a connu un franc succès et les athlètes sont repartis avec de nouvelles connaissances et une dose de motivation supplémentaire pour le dernier bloc de préparation avant le début des courses québécoises.

Voici un petit aperçu de la programmation de ces trois journées bien remplies.

Jeudi 1er juillet : 

14h15 – 15h45  : Entraînement de vélo

Sortie de incluant 3 x 10min avec progression vers rythme de course incluant des objectifs spécifiques de formations et d’échappées.

15h45 – 16h30 : Entraînement de course à pied en enchaînement

5 x 800 mètres  – Repos 200m jog – Progressif 1 à 3 puis 4 et 5 au rythme de compétition 5 kilomètres.
Bloc d’éducatifs avec Charles Castonguay

4 x 150 mètres pace 1500 mètres – Repos 1min.

16h45 – 18h00 : Atelier préparation mentale (gestion de stress) avec Fanny Girardin en rotation avec Atelier mobilité/yoga avec Charles Castonguay.

18h00 – 19h15 : Entraînement de natation en eau libre avec variations de rythme et de formation en divers sous-groupe.

Vendredi 2 juillet :

9h00 – 9h30 : Atelier de gainage et activation pré-natation avec Charles Castonguay

9h30 – 11h00 : Entraînement de natation en piscine 25m. Éducatifs techniques et travail de vitesse et de départ.

13h00 – 15h00 : Entraînement vélo technique (virages et pilotage) / habiletés de transitions / travail de peloton.

Samedi 3 juillet :

8h00 à 8h30 – Réchauffement de natation, vélo et course et préparation aux multi-enchaînements.

  • Enchaînement 1 (300 – 9km – 2km).
  • Enchaînement 2 en équipe de 3 (300 – 4,5km – 1km).
  • Enchaînement 3 relais par discipline.

Leur visage vous est familier, vous les croisez pour certains chaque fin de semaine aux quatre coins du Québec et parfois même, cela depuis des années. Toujours là pour s’assurer de votre sécurité, souvent présents pour vous rappeler les consignes lors des réunions d’avant-course et parfois, à votre plus grand désespoir, aussi pour faire appliquer les règlements et mettre (très peu) des pénalités, les officiel(le)s de Triathlon Québec jouent un rôle majeur dans le déroulement des évènements. À travers cette série de portraits, nous souhaitons vous faire découvrir les femmes et les hommes derrière le sifflet. Qui sait, cela pourrait même vous donner envie de rejoindre l’équipe !

En ce début d’été, il nous fait plaisir de mettre en lumière Marylène Prince, triathlète et officielle (NTO) pour Triathlon Québec depuis huit ans maintenant.

Triathlon Québec : Bonjour Marylène, pour commencer, peux-tu te présenter ?

Marylène Prince : J’aime la vie et les gens. De jour, je suis courtière en assurances. Dans la vraie vie, je suis triathlete, entraineure, mélomane, officielle, un peu artiste à mes heures perdues et j’ai une passion secrète pour le mini-putt et la crème glacée.

Triathlon Québec : Depuis combien de temps es-tu officielle pour Triathlon Québec ?

Marylène Prince : J’ai commencé ma formation en 2013. Cela fait maintenant 3 ans que j’ai le niveau NTO ce qui me permet de participer aux événements de tous les niveaux au Canada. Jusqu’à présent, j’ai eu la chance d’officier à tous les niveaux que le Québec propose. J’ai pu attacher des souliers de course dans des triathlons scolaires, expliquer à certains d’entre vous qu’il est plus facile de mettre un chandail avant le casque de vélo sur des événements régionaux, d’annoncer à votre grand désespoir que le port de la combinaison isothermique ne sera pas permis à des événements d’envergure internationale et bien sûr, de justifier par vidéo une pénalité donnée à un olympien sur un évènement de la Série mondiale. 

Triathlon Québec : Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce qui t’a poussé à devenir officielle en triathlon ?

Marylène Prince : Le sport amateur a besoin du soutien de sa communauté pour exister et progresser. Je participe donc à ma façon à l’avancement du sport et à l’atteinte des objectifs, petits et grands, de tous.

Triathlon Québec : Après toutes ces années, qu’est-ce qui te motive à être officielle chaque week-end ?

Marylène Prince : Hum, je ne comprends pas pourquoi tu me poses cette question… Debout à 4:00 du matin, on se badigeonne de crème solaire, on sort nos notes, on accroche notre radio et c’est parti pour une longue journée. Soleil, pluie, vent, grêle et neige nous sommes là et ce, bien après que le ou la dernière participant(e) ait franchie la ligne d’arrivée. C’est justement les sourires et les larmes de ligne d’arrivée qui me motivent chaque fin de semaine quand le cadran sonne. Ça, la camaraderie et les humains extraordinaires qui portent fièrement la casquette verte qui font que je me couche aussi tard sans penser à l’heure du levé qui arrive trop vite.

Triathlon Québec : Quelles sont selon toi les qualités qui font un(e) bon(ne) officiel(le) de Triathlon Québec ?

Marylène Prince : Sans aucun doute la débrouillardise. Il se passe beaucoup de choses en même temps durant un triathlon. Pas toujours des bonnes choses. Il faut prendre des décisions et agir rapidement pour que, du point de vue du participant, tout déroule sans accroc. Il faut aussi être emphatique et ouvert aux autres.

Triathlon Québec : Toi qui a parcouru la belle province et ses beaux triathlons, quel est ton évènement préféré  ?

Marylène Prince : Je n’ai pas participé à des événements hors Canada jusqu’a présent. Par contre, je suis persuadée que nos événement n’ont rien à envier à ces derniers. Mon événement préféré est le Trimemphré Magog. C’est un triathlon qui a une portée internationale tout en faisant de la place pour tous. Que l’on soit débutant, jeune athlète prometteur ou paralympien, le niveau d’accueil et de reconnaissance est le même.

Triathlon Québec : Peux-tu nous donner une ou plusieurs raisons de devenir officiel(le) en triathlon ?

Marylène Prince : Les gens bien-sûr ! C’est une expérience humaine formidable que je souhaite à tout le monde de découvrir.

Triathlon Québec : Avec tous ces évènements à ton actif, tu dois bien avoir une petite anecdote à nous partager ?

Marylène Prince Je vais garder le suspens volontairement. Plutôt que des les lire, je vous invite à venir les vivres avec nous en rejoignant notre merveilleuse équipe !

Triathlon Québec : Merci Marylène pour cet entretien et ton implication dans la grande famille du triathlon au Québec ! Rendez-vous cet été sur nos beaux évènements partenaires !

Emy Legault, Amélie Kretz et Alexis Lepage étaient en action cette fin de semaine du côté de l’étape de Coupe du monde de triathlon de Lisbonne. Au programme, un relais mixte qualificatif pour les Jeux olympiques le vendredi puis des épreuves individuelles sur distance olympique le samedi et dimanche.

Vendredi – relais mixte par équipe

Les équipes qui montaient sur le podium de cette épreuve où les quatre relayeurs de chaque formation devaient enchaîner 300 mètres de natation, 7 kilomètres de vélo et 1,6 kilomètre de course à pied assuraient leur place pour les Jeux olympiques de Tokyo. Après l’annonce d’un relais remanié par Triathlon Canada, la première à être en action dans la capitale portugaise était donc l’athlète du club Tri-O-Lacs, Emy Legault. Positionnée en première relayeuse, la Québécoise était un peu en retard sur la tête de course à la sortie de la T1 mais elle réussit à combler son retard sur le vélo et rejoindre le peloton de tête. Même si elle perdit un peu de temps sur les favoris à la course à pied, le Canada était toujours dans le coup lorsqu’elle transmit le relais à Aiden Longcroft-Harris. Malheureusement, ce dernier a ensuite été pris derrière une chute à vélo tout juste avant la zone de transition qui anéantissait tout espoir de qualification olympique pour le relais canadien. Malgré cela, l’athlète de Rigaud en tirait du positif : “C’était une première expérience, car je n’avais jamais participé à une course de relais de ce niveau-là. Il m’en manque encore à la course à pied mais je suis contente de mon positionnement au niveau de la natation et du vélo. L’équipe a travaillé vraiment fort pour obtenir un bon résultat et je suis vraiment contente d’avoir prit le départ à leurs côtés”.

La Belgique a terminé au premier rang devant l’Italie et la Suisse obtenant par la même occasion leurs billet pour Tokyo cet été.

Samedi – épreuve individuelle masculine

Alexis Lepage était le seul québécois engagé sur cette étape lusitanienne qui marquait son grand retour à la compétition après plus d’un an. Comme il nous l’avait confié jeudi soir à l’occasion de notre live Facebook, son mandat était d’aider Tyler Mislawchuk durant la natation et le vélo pour qu’il demeure en bonne position et pour le mener vers une bonne performance. Malgré une excellente natation qui lui permit de sortir parmi les quinze premiers athlètes de l’eau, le Gatinois n’avait pas les jambes à vélo et décida de ne pas poursuivre son effort, comme il n’était plus en mesure de faire ce qu’on lui demandait d’accomplir. Tyler Mislawchuk a quant à lui été ralenti par une crevaison en vélo et s’est finalement classé 51e, tandis que Matthew Sharpe, en concurrence avec Alexis Lepage pour un billet pour Tokyo a décidé de se retirer tout juste avant la course à pied.
“Les chances que je me retrouve au sein de l’équipe olympique ont plutôt diminuées aujourd’hui (samedi), a admis Alexis Lepage. Il faut être assez humble pour reconnaître que Matt Sharpe a fait du bon boulot dans les dernières courses et que je n’ai pas été à la hauteur”.

Après sa victoire lors de la WTCS de Yokohama la semaine d’avant, le Norvégien Kristian Blummenfelt a une fois de plus été le plus rapide en affichant un temps de 1 h 42 min 33 s. Il a devancé le Suisse Max Studer (+8 secondes) et l’Espagnol Genis Grau (+22 secondes).

Dimanche – épreuve individuelle féminine

Pour cette épreuve, deux québécoises étaient donc au départ. Emy Legault, mais aussi Amélie Kretz, cette dernière se devant de performer afin de conserver ses chances de qualification olympique après la non qualification du relais. Avec une magnifique sixième place, le contrat fût donc rempli, lui permettant de bondir de douze échelons au classement mondial de qualification olympique. Après une bonne natation dans des conditions très difficiles, elle manqua de peu le premier peloton mais se retrouva dans un groupe de chasse en compagnie de la double médaillée olympique Nicola Spirig, une athlète redoutable sur le vélo. La bonne collaboration permit au groupe de rejoindre le peloton de tête avant la deuxième transition. Malgré une crampe en T2, l’athlète de Ste-Thérèse accéléra dans les deux premiers kilomètres de la course à pied pour combler son retard et a flirté avec la troisième place pendant environ cinq kilomètres. « J’avais brûlé trop de gaz et je n’avais plus les jambes pour répondre. Je me suis retrouvée en quatrième position et je me suis fait rattraper au quatrième tour. Je me suis accrochée du mieux que je pouvais dans les 500 derniers mètres, mais je n’avais pas les jambes pour aller avec les autres » confiait Amélie Kretz à Sportcom. Elle compléta finalement le parcours en 2 heures 9 secondes (+1 minute 4 secondes).
Sur le podium, Nicola Spirig, de la Suisse, a devancé l’Irlandaise Carolyn Hayes (+12 secondes) et l’Américaine Kirsten Kasper (+34 secondes). Emy Legault s’est quant à elle classée 37ème.
Amélie Kretz occupe désormais le 75e rang du classement de qualification olympique, ce qui place le Canada en bonne position pour décrocher un deuxième billet à l’épreuve féminine, qui comptera 55 participantes à Tokyo.

« C’est motivant et ça me donne confiance de voir qu’il reste de la place pour de meilleurs résultats. C’est un pas dans la bonne direction afin de pouvoir qualifier une deuxième place canadienne pour les femmes. C’est juste du positif aujourd’hui », a mentionné Amélie Kretz.

Les compétitons à venir pour les athlètes de l’Équipe du Québec 

Emy Legault sera à nouveau en action dès la semaine prochaine. Ce sera également le cas pour Charles Paquet et Jérémie Briand puisqu’il seront tous au départ de la Coupe du Monde d’Arzachena en Italie, une épreuve aux allures de WTCS. Ensuite, Amélie Kretz sera au départ de la WTSC de Leeds, une étape très importante dans sa quête olympique. Ensuite, elle s’envolera vers le Mexique pour la Coupe du monde de Huatulco où elle retrouvera Emy Legault ainsi qu’Alexis Lepage, Charles Paquet et Jérémie Briand. Ces compétions seront à suivre sur la plateforme TriathlonLIVE.

Du 5 au 9 mai dernier se sont déroulés les premiers tests de l’Équipe du Québec de la saison. Après plusieurs mois d’entraînement et avec le report des premières compétitions au Québec, l’occasion était idéale pour les athlètes d’évaluer leur niveau de forme. Au programme, un 750 mètres de natation, un contre-la-montre de vélo de 8 kilomètres sur route et un 3000 mètres de course sur piste. Une quarantaine d’athlètes des équipes du Québec Développement, Junior et Élite ont pris part aux différentes épreuves.

Les distances de natation et de course font partie à la fois des indicateurs de performances retenus par Triathlon Québec et Triathlon Canada dans certaines politiques de sélection. Afin de respecter les mesures sanitaires en vigueur, les tests se sont déroulés à deux endroits distincts, soit à Québec et Montréal. Les athlètes étaient divisés en plusieurs sous-groupes et les départs se sont faits de façon individuelle.

Natation

Évidemment, la fermeture des piscines dans certaines régions n’a pas permis à l’ensemble des athlètes de disputer cette épreuve. La réduction de l’accessibilité aux installations et aux entraîneurs a également eu un impact pour l’ensemble des athlètes. Malgré tout, d’excellentes performances ont été réalisées alors que six hommes ont nagé sous les 8min30 (1’08”/100m) et quatre femmes sous les 9min30 (1’14”/100m). Le champion provincial en titre dans la catégorie U15, Olivier Desjardins du Club Hippocampe, a été le plus rapide en 07’58”. Du côté féminin, Emy Legault a réussi un chrono de 09’02”. L’athlète du club Tri-o-Lacs s’envole d’ailleurs cette semaine en Europe pour une série de courses sur le circuit World Triathlon dont deux Coupes du Monde.

Vélo

À Québec comme à Montréal, les athlètes devaient parcourir deux boucles de quatre kilomètres sur des parcours plats et très similaires, offrant peu de difficulté technique, mais une exposition au vent significative. Cette distance a été choisie car elle se rapproche de celle que l’on retrouve dans le relais par équipe mixte. De plus, il arrive souvent que les relayeurs et relayeuses doivent fournir un effort individuel ou avec un nombre restreint d’athlètes. Être en mesure de développer une puissance élevée pour un effort d’une douzaine de minutes dans une position aérodynamique devient donc très important. À cette épreuve, c’est Michaël Simard (Memphrémagog) et Clara Normand (Tri-o-Lacs) qui ont été les plus rapides avec des moyennes respectives de 44,5 et 37,8 km/h pour 396 et 265 watts de puissance.

Course à pied

L’épreuve de 3000 mètres s’est déroulée sur des piste de 400 mètres extérieures afin d’assurer le plus de standardisation possible et les athlètes ont pu bénéficier de condition météo clémentes. Avec des départs individuel aux dix secondes, chaque coureur devait se concentrer sur son propre rythme et viser une constance au fil des sept tours et demi. Charles Paquet (Rouge et Or de l’Université Laval) a impressionné avec une meilleur marque personnelle de 8’13” (2’44/km), lui qui participera à une Coupe du monde en Italie dans deux semaines. Chez les femmes, Kamille Larocque a elle aussi signé un record personnel en 10’19” (3’26/km).

L’actualité du mois de mai pour les athlètes de l’Équipe du Québec 

Du côté des Élites, Amélie Kretz sera la première en action et ce, dès vendredi soir, puisqu’elle sera au départ de la WTCS de Yokohama au Japon. Auparavant, vous pourrez la retrouver en entrevue sur notre page Facebook ce jeudi à 19h30. Sa course sera à suivre en direct sur TriathlonLive vendredi dès 21h. On la retrouvera ensuite, tout comme Emy Legault et Alexis Lepage, au départ de la Coupe du Monde de Lisbonne. Les deux athlètes devraient également être alignés ensemble à l’occasion du relais.
Comme mentionné précédemment Emy Legault et Charles Paquet seront au départ de la Coupe du Monde d’Arzachena en Italie, tout comme Jérémie Briand.
Du côté des Junior/U23, nous travaillons présentement à l’organisation d’un camp pour la fin mai afin de palier au report des premières compétitions et de relancer la dynamique de groupe.

Leur visage vous est familier, vous les croisez pour certains chaque fin de semaine aux quatre coins du Québec et parfois même, cela depuis des années. Toujours là pour s’assurer de votre sécurité, souvent présents pour vous rappeler les consignes lors des réunions d’avant-course et parfois, à votre plus grand désespoir, aussi pour faire appliquer les règlements et mettre (très peu) des pénalités, les officiel(le)s de Triathlon Québec jouent un rôle majeur dans le déroulement des évènements. À travers cette série de portraits, nous souhaitons vous faire découvrir les femmes et les hommes derrière le sifflet. Qui sait, cela pourrait même vous donner envie de rejoindre l’équipe !

Officiel de niveau NTO, membre du comité technique Triathlon Québec, son sens du détail en fait un officiel hors pair ! Aujourd’hui nous avons le plaisir de vous présenter Claude Boivin.

Triathlon Québec : Bonjour Claude, pour commencer, peux-tu te présenter ?

Claude Boivin : Je suis un père monoparental de 55 ans. J’exerce la profession d’enseignant de mathématique au secondaire, en plus d’être auteur de manuels scolaires. Côté sports, j’ai touché un peu à tout : randonnée pédestre, vélo, arts martiaux, ski nordique. J’ai commencé à courir à l’âge de 42 ans, appris à nager à l’âge de 45 ans, fait mon premier triathlon à l’âge de 46 ans et complété l’Ironman à l’âge de 48 ans. Je m’entrainais pour faire mon deuxième Ironman, qui aurait eu lieu le jour de mon 50e anniversaire, quand j’ai eu un diagnostic de cancer, ce qui a mis tout un frein à mes plans pour cet été là.

Triathlon Québec : Un frein temporaire puisque nous t’avons vu notamment prendre le départ l’aquavélo d’Esprit en 2020. Depuis combien d’années es-tu officiel pour Triathlon Québec et qu’est-ce qui t’a poussé à le devenir ?

Claude Boivin : Je suis officiel pour Triathlon Québec depuis 2014 et je détiens le niveau d’officiel national (NTO). J’ai officié à plusieurs niveaux dont la série Ironman et les séries WTS, WC, CAMTRI, etc. Je suis membre du comité technique de Triathlon Québec, qui a pour mandat, entre autres, de réviser et de modifier les règles de compétition en fonction de la réalité québécoise.

Claude Boivin : Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce qui t’a poussé à devenir officiel en triathlon ?

Je faisais partie d’un club et je croyais, à l’époque, que chaque club devait compter un officiel parmi ses membres. Quand j’ai vu passer l’annonce pour la formation d’officiel, je me suis inscrit. C’est aussi pour appuyer ma fédération et pour encourager davantage de personnes à pratiquer le sport.

Triathlon Québec : Une fausse croyance qui au final s’est avérée positive ! Après toutes ces années, qu’est-ce qui te motive à être officiel chaque week-end ?

Claude Boivin : Il y a tellement de facteurs qui me motivent. L’ambiance du jour de la course, encourager les gens à être actifs, l’esprit d’équipe qui règne au sein de l’équipe d’officiel.le.s, être aux premières loges lors de compétitions internationales, passer la journée dehors… Tous ces éléments mis ensemble font que chaque année j’ai plaisir à retourner sur les évènements partenaires de Triathlon Québec.

Triathlon Québec : Quelles sont selon toi les qualités qui font un bon officiel de Triathlon Québec ?

Claude Boivin : Je crois que la rigueur, l’impartialité et le jugement sont extrêmement importants. Le désir de permettre aux gens de participer à une épreuve juste, équitable et sécuritaire doit être présent. Aussi, c’est une bonne chose d’avoir des yeux tout autour de la tête, comme un prof au secondaire !

Triathlon Québec : Toi qui a parcouru la belle province et ses beaux triathlons, quel est ton évènement préféré  ?

Claude Boivin : Mon évènement préféré au Québec, sans l’ombre d’un doute, sont les Jeux du Québec. Sur le plan international, la World Paratriathlon Series (WPS) de Montréal est une incroyable expérience.

Triathlon Québec : Peux-tu nous donner une ou plusieurs raisons de devenir officiel en triathlon ?

Claude Boivin : Devenir officiel en triathlon, c’est se joindre à une équipe de bons vivants, c’est encourager les gens de la communauté à mener une vie active et saine, c’est profiter d’une ambiance du tonnerre parmi des gens qui sont heureux d’être là et qui apprécient notre présence.

Triathlon Québec : Avec tous ces évènements à ton actif, tu dois bien avoir une petite anecdote à nous partager ?

Claude Boivin : C’était lors du Triathlon Mondial Groupe Copley à Montréal il y a quelques années. Un athlète « groupes d’âge » venait de terminer la portion natation et cherchait dans ses affaires pour se rendre compte qu’il avait oublié son chandail. Étant donné qu’un athlète n’a pas le droit de concourir torse nu, il a quitté le site de compétition en courant pour revenir plus tard avec un beau t-shirt flambant neuf qu’il était allé s’acheter pour pouvoir continuer sa course.

Triathlon Québec : Merci Claude pour cet entretien et rendez-vous cet été sur nos beaux évènements partenaires !

Leur visage vous est familier, vous les croisez pour certains chaque fin de semaine aux quatre coins du Québec et parfois même, cela depuis des années. Toujours là pour s’assurer de votre sécurité, souvent présents pour vous rappeler les consignes lors des réunions d’avant-course et parfois, à votre plus grand désespoir, aussi pour faire appliquer les règlements et mettre (très peu) des pénalités, les officiel(le)s de Triathlon Québec jouent un rôle majeur dans le déroulement des évènements. À travers cette série de portraits, nous souhaitons vous faire découvrir les femmes et les hommes derrière le sifflet. Qui sait, cela pourrait même vous donner envie de rejoindre l’équipe !

Il nous fait plaisir de mettre en lumière Lise Dubé, une figure emblématique du développement du triathlon au Québec et officielle (CTO) pour Triathlon Québec depuis quinze ans.

Triathlon Québec : Bonjour Lise, pour commencer, peux-tu te présenter ?

Lise Dubé : Je suis une maman de trois grands enfants, dont deux sont toujours aux études, et maintenant grand-maman de deux petits enfants. J’ai 56 ans, je détiens un baccalauréat en administration des affaires et j’ai toujours été gestionnaire d’entreprise. Ces six dernières années, je gère une pharmacie de la bannière Brunet à Vaudreuil-Dorion. De prime à bord, j’étais cycliste, adepte de spinning en hiver et membre de gym assidue. Mon premier contact avec le triathlon fut avec le club de triathlon Tri-O-Lacs, en 2005, alors que ma plus jeune fille était intéressée à essayer. On l’a donc inscrite au club et à force d’être prise pour l’attendre lors de ses nombreux entraînements, je m’y suis inscrite également. L’année suivante, le club a organisé une formation d’officiel.le.s au collège Bourget pour les parents intéressés à participer aux événements d’une autre façon que comme spectateur. J’y suis allée et l’été suivant, en 2006, je me suis portée volontaire pour être bénévole à quelques triathlons scolaires de la région, organisés majoritairement par des membres du club, professeurs à ces différentes écoles. C’est ainsi que mon implication comme officielle a commencé.

Triathlon Québec : Cela fait donc quinze ans que tu es officielle pour Triathlon Québec ?

Lise Dubé : J’ai débuté comme officielle en 2006. En 2007, je devenais officielle provinciale, en 2010 je crois que j’ai été officielle à presque tous les événements de l’été. En 2011, j’ai été nommée l’officielle de l’année lors du gala de Triathlon Québec. En 2012, un grave accident de vélo début août, m’a mis K-O et m’a empêché d’être officielle au premier IRONMAN Mont-Tremblant. Cette même année, j’ai accepté la présidence du club Tri-O-Lacs, poste que j’ai occupé jusqu’en 2018. J’ai également accepté un poste au sein du conseil d’administration de Triathlon Québec à l’automne 2012 et ce pendant six ans. En 2013, j’ai fait ma formation NTO à Toronto en étant officielle aux Championnats canadiens. À l’automne 2013, lors du gala de TQ, on m’a remis la plaque de “personalité de l’année”. Lors du gala de 2016, j’ai reçu un sifflet d’argent pour mes dix ans en tant qu’officielle active. En 2017, j’ai fait la formation de CTO, à Montreal, alors que plusieurs officiels internationaux s’y étaient déplacés pour le ITU Montreal. J’ai été officielle à deux Championnats du monde WTS, Edmonton en 2014 et Chicago en 2015. Depuis son existence, j’ai toujours été officielle a Tremblant, soit le 70.3 et/ou le full. Malgré, le grand déploiement des grands événements, il reste que mes préférés sont les finales régionales et les Jeux du Québec. J’ai été répondante régionale pendant quelques années pour le triathlon dans la région du Sud-Ouest, on se joignait à l’événement de Blainville pour la finale régionale multi-regions, événement où j’ai été déléguée technique pendant plusieurs années. J’ai également été déléguée technique, officielle en chef et officielle à plusieurs Jeux du Québec dont Gatineau 2010, Shawinigan 2012, Longueuil 2014 ainsi qu’aux jeux du Canada en 2013. J’ai été aussi impliqué dans l’organisation du Triathlon de Valleyfield en 2013 en tant que co-directrice de course et en 2014 comme directrice de course et présidente du CA. En 2014, j’ai été récipiendaire du prix Dollard-Morin pour la région de la Montérégie, j’ai également été en nomination pour un Maurice lors du gala de Sports Québec, pour mon implication en tant qu’officielle provinciale et canadienne, deux années consécutives 2014 et 2015. J’étais d’ailleurs présente au gala de Sports Québec, en tant que membre du conseil d’administration, lorsque Triathlon Québec a gagné la fédération de l’année, en 2015. Lors du gala du trentième de Triathlon Québec, en 2018, je faisais partie des trentes ambassadeurs, figures marquantes du développement du triathlon au Québec.

Triathlon Québec : Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce qui t’a poussé à devenir officielle en triathlon ?

Lise Dubé : J’ai parfait mes formations d’officielle afin de continuer à être dans le feu de l’action, malgré que je ne pouvais plus, à ce moment, m’entraîner et compétitionner au même niveau qu’avant, suite à deux graves accidents de vélo en 2009 et 2012, qui m’ont laissé des séquelles permanentes. De plus, lorsqu’on est impliqué dans le sport amateur, on réalise que sans implication, le sport fédéré n’est pas viable et que sans officiels, il ne peut se tenir d’événements officiels et d’envergure.

Triathlon Québec : Après toutes ces années, qu’est-ce qui te motive à être officielle chaque week-end ?

Lise Dubé : Je ne fais plus autant d’événements qu’avant, mais je dirais que ce qui me motivait vraiment c’est les gens, les athlètes, les organisateurs et mes collègues officiel.le.s. On est une famille et malgré le sérieux de notre rôle, on a un plaisir fou entre nous.

Triathlon Québec : Quelles sont selon toi les qualités qui font un(e) bon(ne) officiel(le) de Triathlon Québec ?

Lise Dubé : Il faut aimer le sport et avoir un grand respect pour les efforts que les athlètes ont mis pour se rendre là, que les organisateurs ont mis pour organiser l’événement et avoir un sens de l’équité et de justice.

Triathlon Québec : Toi qui a parcouru la belle province et ses beaux triathlons, quel est ton évènement préféré  ?

Lise Dubé : Il y en a trop pour les nommer, j’en aime plusieurs pour différentes raisons, mais pour en nommer quelques uns, je dirais, pour l’ambiance et la lumière dans les yeux des jeunes: les Jeux du Québec. Pour le déploiement grandiose et les frissons lorsqu’ils passent le fil d’arrivée: IRONMAN Mont-Tremblant, le full. Et pour le bonheur de voir le grand nombre de défis personnels réalisés, en toute fin de saison: Esprit de Montréal (j’ai bien sûr un parti pris en faisant parti de l’organisation).

Triathlon Québec : Peux-tu nous donner une ou plusieurs raisons de devenir officiel(le) en triathlon ?

Lise Dubé : Pour le développement du sport, le soutien aux événements. Pas d’officiels, pas d’événements fédérés, pas d’événements fédérés pas d’athlètes reconnus, etc. C’est une chaine !

Triathlon Québec : Avec tous ces évènements à ton actif, tu dois bien avoir une petite anecdote à nous partager ?

Lise Dubé : Une qui m’a bien fait rire, c’est lorsqu’une athlète, dans un événement, m’a demandé qui surveillait les vélos pendant qu’elle partirait à la course. Elle ne voulait pas se le faire voler. J’ai tenté de la rassurer, elle avait un vélo hybride neuf de l’année (sourire), alors que 90% des vélos présents valaient plus que le sien (mais ça se dit mal). Elle n’a quand même pas pris de chance et a cadenassé son vélo au support avant de partir pour la natation. Je suis certaine que, si elle a persévéré dans ce sport, et fait plusieurs événements par la suite, elle même en ri aujourd’hui!

Triathlon Québec : Merci Lise pour cet entretien et ton implication dans la grande famille du triathlon au Québec ! Rendez-vous cet été sur nos beaux évènements partenaires !