Une course qui se termine dans les pleurs pour les Canadiennes

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Jeux olympiques – Triathlon
Une course qui se termine dans les pleurs pour les Canadiennes

Londres, 4 août 2012 (Sportcom) – Rien n’a fonctionné pour les Canadiennes Kathy Tremblay et Paula Findlay, samedi, au triathlon des Jeux olympiques disputé à Hyde Park, dans le cœur de la capitale britannique. Tremblay été forcée à l’abandon à la suite d’une chute à vélo survenue au deuxième tour, tandis que Findlay (à 12 min 21s) a complété l’épreuve tant bien que mal, en finissant au 52e et dernier rang.

Dans un sprint d’anthologie, la Suisse Nicola Spirig (1h 59min 48s) a devancé la Suédoise Lisa Norden par seulement 2 centièmes de seconde. L’Australienne Erin Densham a suivi en troisième place 2 secondes plus tard.

Kathy Tremblay s’est fait montrer la porte de sortie par les officiels à cause du retard trop important. Sa chute a entraîné le bris de son dérailleur arrière qui frottait sur sa roue arrière. Après avoir fait une réparation de fortune, la Québécoise ne pouvait plus changer de vitesse, ce qui a anéanti ses chances de demeurer en course.

Immédiatement après la chute de l’athlète originaire de Gatineau, la Hongroise Zsofia Kovacs s’est elle aussi retrouvée sur le pavé après avoir glissé au même endroit.

« C’est quand même dur. Je n’étais pas venu ici pour tomber », a commenté Tremblay en ne pouvant retenir ses larmes. « À tous les virages (avant de chuter), je sentais que ma roue arrière dérapait. Il fallait continuer et j’ai poursuivi jusqu’à ce que les officiels me disent d’arrêter. Je n’ai pas abandonné. Je n’ai pas eu ce que je voulais, sauf que j’ai eu une année extraordinaire. Il n’y a rien qui n’arrive pour rien. Je garde la tête haute, car il n’y a rien d’humiliant là-dedans : je suis allée aux Jeux olympiques. »

Avant cet incident, l’athlète de 30 ans avait été la 50e à sortir de l’eau et n’avait pu s’accrocher au peloton principal. « Ça allait bien jusqu’à la première bouée et ensuite, je me suis fait caler par d’autres. Ensuite, je me suis retrouvée dans un gros peloton et j’ai dû en sortir. J’ai essayé de retrouver mon rythme, mais ça n’a pas fonctionné. »

Le grand point d’interrogation avant cette course était la Canadienne Paula Findlay, absente du circuit international depuis presque un an en raison d’une blessure à une hanche. Si la hanche de l’athlète d’Edmonton a tenu le coup, ce sont les jambes qui n’étaient pas là.

« Je ne me sentais pas bien et je n’avais rien dans les jambes. Après le premier tour de la course à pied, j’ai arrêté pour dire au médecin de l’équipe canadienne que je ne pouvais pas continuer », a expliqué Findley, qui a terminé l’épreuve en pleurs. « J’ai pensé à ma famille et amis présents ici ou qui se sont levés à 2 heures du matin pour regarder ma course à la maison et je ne pouvais pas abandonner, alors j’ai continué. »

En fin d’entrevue, Tremblay a annoncé qu’elle se mariera le 1er septembre prochain avec son conjoint de longue date, David-James Taché. L’athlète a également mentionné, sans trop entrer dans les détails, qu’elle aimerait poursuivre sa carrière sportive.

« Le triathlon, je pense que ce n’est pas encore fini! » a-t-elle conclu.

TQ – Le 3 août 2012 au matin à Londres, c’est un temps très humide, nuageux avec quelques éclaircies qui accueille les olympiennes triathloniennes. 16-17 degrés celcius.

Après l’épreuve de natation dans le lac de Hyde Park, Kathy Tremblay fait un temps de 19.50, et sort à un peu plus de 1mn30 des meneuses pour entamer l’épreuve de vélo. Dès le début du vélo, Kathy chute dans un virage. Le sol est humide, et ce virage est très glissant, en témoigne la chute de plusieurs autres au même endroit. Elle repart assez rapidement mais un bris mécanique la contraint à l’abandon, moins d’une heure après le départ.

Le rythme à vélo est très soutenu dans les deux premièrs pelotons, mais après avoir rattrapé le groupe de 5 meneuses, seules quelques-une poussent le rythme du groupe des 22 cyclistes. Le second peloton est à moins de deux minutes derrière et l’écart se maintient.

Le premier peloton aborde la transition 2 en formation groupée et enchaine à un rythme très soutenu la course à pieds. Rapidement, un groupe d’une dizaine de coureuses se détache, dans lequel se trouvent Jenkins, Spirigs, Bennett, Densham, Norden, Murua, Groff, Hewitt, Jackson,… Lucy Hall, l’anglaise, après avoir beaucoup donné au vélo et fortement contribué à maintenir un bon écart entre les pelotons 1 et 2 de vélo, est rapidement lâchée par les premières coureuses.

L’autre canadienne Paula Findlay, après une course de vélo qui a semblé difficile et où elle s’est retrouvée dans le dernier peloton à 5 minutes des meneuses, sort en dernière position du dernier groupe de cyclistes et craque assez rapidement à la course. Elle semble abandonner la course à 1.42, en larmes, mais reprend tout de même la course.

Près de dix coureuses sont en tête à la course, et en moins de dix minutes, le groupe s’étire et rapetisse, 9, 8, 7, 6 coureuses, sous le cadence élevée de l’australienne Densam. Hewitt est lâchée à 1h46, plus que 4 coureuses restent ensemble à près de 5 km de la ligne d’arrivée:

Jenkins (GB) craque à 1h56. En tête l’australienne Deshaum, qui donne le rythme depuis le début de la course à pieds. La suissesse Spirig pousse aussi la cadence en toute fin, c’est le sprint, l’américaine Groff est lâchée derrière 3 coureuses, et c’est la suissesse Spririg et la suédoise Norden qui franchissent la ligne d’arrivée côte à côte, et ce sera la photo finish qui les départagera. Dur à dire qui franchi la première à l’œil nu. C’est Spirig qui devient officiellement la nouvelle championne olympique, devant un cheveux de la suédoise Norden, et à deux secondes devant l’australienne Desham. L’anglaise Jenkins arrive en cinquième position derrière l’américaine Groff, quatrième.

Paula Findlay termine difficilement à une douzaine de minutes des premières. Elle est en larme. De la déception pour le Québec et le Canada, c’est certain, mais beaucoup de plaisir dans cette course relevée où, de course en course, il est toujours très difficile de prévoir les vainqueurs et où tout est possible.

Sébastien Gilbert-Corlay

 

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